Étonnant ! La température de votre visage révèle des maladies d'après une étude chinoise

On le sait, quand notre organisme lutte contre une infection (virale, bactérienne ou parasitaire) ou qu’il se trouve dans un environnement trop chaud, il augmente sa température. C’est une réaction normale de notre organisme.

Ce que l’on sait moins en revanche, c’est que la température corporelle peut être un très bon indicateur pour notre santé plus globale.

Une étude chinoise publiée en juillet 2024 dans la revue scientifique Cell Metabolism montre que la température de notre visage donne de précieuses indications sur notre vieillissement et sur de potentielles maladies métaboliques, comme le diabète ou l’hypertension.

Connaître son âge thermique pour dépister ses faiblesses santé

Comment ça fonctionne ? Ces chercheurs chinois ont collecté les images faciales thermiques de près de 3000 personnes (âgées de 20 à 90 ans) et ont élaboré un modèle (boosté par l’IA) qui permet de déterminer notre “âge facial thermique”.

Si cet âge thermique facial est en décalage avec notre âge réel (notamment s’il est plus “âgé”), c’est sans doute, d’après les chercheurs chinois, lié à un manque de sommeil ou une mauvaise santé.

En étudiant plus précisément ces données, les chercheurs ont même remarqué que les zones spécifiques du visage, plus ou moins chaudes, pouvaient renseigner sur la présence de maladies métaboliques (pas nécessairement diagnostiquée).

Sachant que le visage devient plus froid à mesure que l’on vieillit, surtout dans la région du nez (ce phénomène est visible dès 50 ans chez les femmes, plutôt après 60 ans chez les hommes).

Diabète, hypertension ? Contrôlez la température de votre visage !

Vous avez les joues plus chaudes ? C’est typique des personnes souffrant d’hypertension d’après les données collectées grâce à ces travaux. Le haut des yeux plus froid ? C’est un signe que l’on retrouve chez celles et ceux qui ont du diabète. En cas de stéatose hépatique (maladie du foie gras), c’est l’ensemble des joues et des yeux qui se réchauffent.

“L’hypothèse de l’équipe, c’est que la finesse de la peau du visage, associée à la présence de nombreux vaisseaux sanguins – surtout autour des yeux – crée une sorte de fenêtre sur ce qui se passe à l’intérieur de l’organisme”, explique Géraldine Zamansky, journaliste au magazine de la santé sur France 5 dans un entretien accordé à France Info.

De quoi révolutionner le diagnostic des maladies métaboliques dans quelques années, d’autant que l’un des principaux auteurs de l’étude affirme que la pertinence de ce "diagnostic" atteint les 80%.