Des découvertes récentes mettent en lumière un lien surprenant entre la fréquence des éjaculations et la réduction du risque de cancer de la prostate. Les résultats d'une revue exhaustive de 11 études montrent que se masturber et avoir des relations sexuelles fréquemment pourrait diminuer significativement ce risque.
Une réduction du risque de 10 à 31 %
Selon des travaux publiés dans “Clinical Genitourinary Cancer”, les hommes qui éjaculent 21 fois ou plus par mois présentent un risque réduit de cancer de la prostate allant de 10 % à 31 %, comparé à ceux qui éjaculent moins souvent. Cette conclusion repose sur l’analyse de données provenant de près de 150 000 participants répartis sur 30 ans d’études.
Quelles sont les hypothèses sur le mécanisme ?
Bien que les mécanismes exacts restent encore flous, plusieurs hypothèses ont été proposées. Une théorie suggère que l’éjaculation fréquente pourrait favoriser un flux sanguin accru vers la prostate, ce qui aiderait à éliminer les agents cancérigènes présents dans le sperme. Une autre possibilité est que l'éjaculation pourrait influencer les tissus prostatiques pour produire davantage de citrate, un composé ayant des propriétés potentiellement protectrices contre les cellules cancéreuses.
Les études clés et leurs résultats
L’une des études les plus remarquables provient de la Harvard Medical School, qui a constaté que les hommes éjaculant 21 fois ou plus par mois avaient un risque de cancer de la prostate réduit de 31 % par rapport à ceux qui éjaculent seulement quatre à sept fois par mois. Une autre étude, publiée dans le “World Journal of Men's Health”, a trouvé que les hommes ayant une fréquence d’éjaculation d’au moins quatre fois par mois avaient un risque plus faible de développer la maladie par rapport à ceux ayant une fréquence moindre.
Le cancer de la prostate
Malgré ces limitations, les chercheurs insistent sur l’importance d’intégrer ces découvertes dans les conseils de santé pour une gestion proactive de la prostate. Le cancer de la prostate est la forme la plus fréquente de cancer chez les hommes, touchant un homme sur huit, et est particulièrement courant quand on avance en âge.
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour clarifier pleinement les mécanismes en jeu, les preuves actuelles suggèrent que l'éjaculation régulière pourrait avoir des effets bénéfiques pour la santé de la prostate. Cette découverte offre une perspective intéressante pour les stratégies de prévention du cancer de la prostate, mettant en lumière le rôle potentiel des comportements sexuels dans la gestion de cette maladie.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.