young man looking at the view and sitting on a rock copyspace above the horizonlmage d'illustrationIstock

Qui dit mauvaise humeur dit souvent mauvais temps. Mais la pluie n’est pas la seule responsable : la pollution aussi. Des chercheurs australiens ont observé que la pollution atmosphérique affecte la santé mentale. Cette étude publiée le 7 août confirme bien les recherches précédentes sur la vulnérabilité des individus au changement climatique.

Dans cette étude, les chercheurs présentent l'utilité d'un nouveau concept : la sensibilité affective à la pollution atmosphérique. Elle se définit comme une mesure dans laquelle les états affectifs d'un individu fluctuent en fonction des changements quotidiens de la qualité de l'air.

"L’état d’éveil serait plus faible les jours où la pollution de l’air est le plus élevé"

Les auteurs des travaux se sont basés sur des modèles statistiques, ainsi que des données obtenues auprès de 150 individus américains pendant plus d'un an. "En nous appuyant sur les associations connues entre l'exposition à la pollution atmosphérique et les effets néfastes sur la santé mentale, nous illustrons comment les états affectifs quotidiens des individus fluctuent en fonction des concentrations quotidiennes de la pollution de l'air extérieur", explique dans un communiqué un des auteurs de l’étude.

Les chercheurs alertent sur le fait que si la pollution atmosphériqueperturbe l'affect d'un individu, cela pourrait se traduire par une absence d'action climatique. "Par exemple, si l'affect des personnes est émoussé en raison de la pollution atmosphérique causée par les incendies de forêt pendant l'été, il se peut qu'elles adoptent moins de comportements d'adaptation en réponse à la pollution atmosphérique et aux vagues de chaleur, ce qui aurait de graves conséquences sur leur bien-être", expliquent les chercheurs.

Une pollution atmosphérique qui touche 99 % de la population mondiale

Les auteurs de l’étude soulignent l’importance de mieux intégrer cette dimension dans les projets politiques, les plans et les programmes d'adaptation au climat.

L'Organisation Mondiale de la Santé rappelle que la quasi-totalité de la population mondiale, environ 99 % respire un air dont les valeurs dépassent les limites recommandées, avec des taux élevés de polluants.

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