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L’alcool bon ou mauvais pour la santé ? Du côté des scientifiques, le débat ne fait plus vraiment rage.

L’Inserm rappelle en effet que la consommation d’alcool est directement impliquée dans des “complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques ainsi qu’à un risque majoré de cancers. L’alcool reste ainsi la deuxième cause de mortalité prématurée dans notre pays, et une des toutes premières causes d’hospitalisation.” Même son de cloche du côté de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui enfonce le clou dans un communiqué de presse daté de 2023 : “L ’alcool est une substance toxique, psychoactive, qui induit une dépendance et a été classée dans le groupe 1 des agents cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer il y a plusieurs dizaines d'années”.

Une consommation même modérée est mauvaise pour la santé

Pire, tous s’accordent à dire qu’une consommation, même modérée, augmente nos risques de mourir plus tôt.

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, les études sur les bénéfices santé des polyphénols, présents en nombre dans le vin, notamment le vin rouge (il renferme 4 g/l de polyphénols totaux soit 5 à 10 fois plus que les vins blancs) étaient unanimes. On parlait même de “french paradox” : notre consommation de vin semblait nous protéger des maladies cardio-vasculaires.

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts (et les résultats des études ont été ajustés !) et force est de constater que tous les scientifiques déconseillent l’alcool, et ce dès le premier verre ! Les bénéfices potentiels sur les maladies cardiovasculaires étant minimes par rapport à l’augmentation du risque de cancer d’après l’OMS qui précise que l’on ne peut pas parler de niveau de consommation d’alcool « sans danger ». Quelle que soit la quantité d'alcool ingérée, le risque pour la santé du buveur est présent dès la première goutte de n’importe quelle boisson alcoolisée.

Vous n’avez pas envie de renoncer à votre verre de vin malgré tout ? Cette nouvelle étude espagnole devrait vous intéresser.

Des effets délétères de l’alcool amoindris au dîner ?

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de bons vins, les chercheurs espagnols confirment que les effets délétères de l’alcool sur la santé, et plus encore à mesure que l’on avance en âge, sont visibles dès le premier verre.

Publiée mi-août 2024, cette étude de l’Université de Madrid a passé au crible plus de 135 000 personnes (cohorte anglaise) et conclut que la consommation d’alcool même modérée est “associée à une mortalité plus élevée chez les personnes âgées”, notamment les personnes ayant une santé plus fragile ou faisant partie des catégories sociales moins favorisées. En revanche, ces effets semblent être amoindris quand l’alcool est consommé pendant le repas. “La préférence pour le vin et la consommation d'alcool uniquement pendant les repas étaient associées à une atténuation de la surmortalité”, précisent les chercheurs qui supposent une “absorption plus lente de l'alcool ou de composants non alcoolisés des boissons” peut-être corrélée à un mode de vie plus sain chez les personnes qui ne boivent pas d’alcool en dehors des repas.

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