Un courrier inquiétant. Des patients de l'hôpital de Tarbes-Lourdes et Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées ont eu l’effroi de recevoir un courrier leur invitant à réaliser un dépistage du VIH, de l’hépatite B et C pour s’assurer qu’ils n’ont pas été contaminés… à l’issue de soins dentaires réalisés pour certains dix ans plus tôt.
L’information, relayée par France 3 Hautes-Pyrénées, a suscité l’incompréhension puis l’inquiétude chez les 4732 patients concernés par ce dépistage. Certains ont pu croire à une mauvaise plaisanterie. Mais cette hypothèse a été rapidement balayée au vu des éléments du courrier, envoyé début octobre, par les quatre Centres hospitaliers des Hautes-Pyrénées. Son contenu a été rapporté par France 3 régions.
"Un risque extrêmement faible" de contamination
"Lors de votre venue, un matériel spécifique utilisé lors de vos soins a fait l'objet d'un défaut de stérilisation", écrit Anne Ribeiro, la directrice par intérim. Ce problème de stérilisation aurait concerné des portes instruments rotatifs utilisés pour les soins dentaires. "Or, ce défaut entraîne un risque extrêmement faible de transmission de la maladie infectieuse, est-il écrit dans le courrier. C'est pourquoi, nous tenons à vous informer, dans le cadre de nos obligations d'information et de suivi des patients, et nous vous invitons à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant muni de ce courrier, lequel pourra vous prescrire les tests de dépistage adaptés."
Une problématique similaire à Lyon et Rouen
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. D’autres établissements hospitaliers dans d’autres régions, en l’occurrence à Lyon et à Rouen, seraient aussi concernés. Ils auraient envoyé un courrier similaire quelques mois plus tôt (en mai pour l'établissement de santé de Lyon) invitant au dépistage. Là aussi, un problème de stérilisation de matériel dentaire serait en cause. "La problématique est nationale", confirme à France 3 Occitanie, Séverine Lalanne, responsable qualité et de la gestion des risques de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre.
Qu’il s’agisse de Tarbes, de Lyon ou de Rouen, ce défaut de stérilisation de matériel ne s’est heureusement pas traduit par des "cas avérés" de contamination au VIH ou à l’hépatite B ou C des patients. Mais le dépistage est destiné à écarter tout risque, "même s’il est très faible voire nul", précise Séverine Lalanne.
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