Cancer du sein : quel est le rôle de l’alimentation dans l’apparition de la maladie ?Adobe Stock
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Avec 61 214 nouveaux cas pour l’année 2023, le cancer du sein est le premier cancer féminin en France.

Fort heureusement, grâce aux progrès réalisés dans les traitements, mais aussi dans le dépistage et la prévention, le cancer du sein tue de moins en de femmes.

« La survie nette à 5 ans standardisée sur l'âge s'améliore au cours du temps. Elle est passée de 80 % pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 87 % pour celles diagnostiquées entre 2010 et 2015. Le taux de mortalité diminue d'année en année » précise l’Institut National du Cancer (InCA).

Cancer du sein : l’alimentation peut favoriser son apparition

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition du cancer du sein: les prédispositions génétiques, la consommation de tabac ou encore l’âge.

Mais il convient également de noter que, comme pour d’autres maladies, le cancer du sein peut être favorisé par un certain type d’alimentation comme le confirme la docteure Corinne Chicheportiche-Ayache : « Les facteurs environnementaux tels que l’alimentation peuvent contribuer à augmenter le risque d’apparition des cancers en général, et des cancers du sein en particulier. »

Ainsi, selon les recommandations de Santé publique France, il convient de limiter la consommation d’aliments tels que : la viande (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats, cheval et gibier), la charcuterie, les produits salés et sucrés, ainsi que l’alcool.

La nutritionniste ajoute également que : « La surcharge pondérale augmente clairement le risque de développer un cancer du sein en post ménopause, alors qu’elle semblerait plutôt protectrice en pré ménopause. Longtemps accusé de favoriser le développement d’un cancer hormonodépendant, et notamment le cancer du sein, le soja, incriminé par sa teneur en isoflavones, est plutôt protecteur tel que stipulé dans de nombreuses recommandations de sociétés savantes nord-américaines (Etats-Unis et Canada).

Cancer du sein : attention aux compléments alimentaires

Très en vogue, nombreux sont les compléments alimentaires aux allégations santé. Pourtant, dans le cas de cancers, il n’a pas été démontré que les compléments alimentaires ont une action bénéfique pour traiter la maladie, comme le précise l’InCA : « Les experts estiment que dans l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’est pas possible d’affirmer qu’un complément alimentaire peut lutter contre la maladie cancéreuse ou améliorer l’effet des traitements. Quelques études ne font que suggérer un impact potentiellement positif de compléments alimentaires sur certains aspects du cancer. Mais elles sont rares, souvent menées sur un faible nombre de personnes donc sans réelle valeur probante, et peu détaillées. Certains compléments alimentaires n’ont d’ailleurs jamais fait l’objet d’études. »

Cancer du sein : y-a-t-il des aliments protecteurs ?

On pourrait penser, étant donné que certains aliments peuvent favoriser l’apparition du cancer du sein, que certains aliments peuvent prévenir le risque de cancer du sein. Cette croyance a des limites selon la nutritionniste : « Rappelons que l’alimentation est l’un des facteurs de risque et que, malheureusement, même en mettant toutes les chances de son côté avec une alimentation adaptée, la protection n’est que partielle (le terrain génétique et hormonal pouvant faire clairement la différence). »

Ainsi, la spécialiste livre quelques conseils à mettre en œuvre afin de s’assurer, sur le plan des facteurs extérieurs, une protection contre le cancer du sein : « Avant de parler des aliments, on sait qu’une activité physique régulière (au moins 120 minutes par semaine) est associée à une baisse du risque de développer un cancer du sein avant et après la ménopause. De la même façon, une alimentation riche en fibres (fruits et légumes, céréales complètes, légumes secs, fruits secs), à raison d’au moins 25g/jour (recommandations nationales) réduit le risque de développer un cancer pour les femmes en pré ménopause ou ménopausées. L’effet protecteur est suggéré par la consommation modérée de produits laitiers (2 à 3/jour) pour les femmes en pré ménopause ou ménopausées. »

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