Quatre gestes simples pour réduire l'exposition aux microplastiquesImage d'illustrationIstock
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Le nombre d'organes humains où la présence de microplastiques a été identifiée s’allonge. Aujourd’hui, on pourrait presque se poser la question : quelle partie de notre corps n’est pas touchée ? Selon Statista, il est estimé qu'une personne ingère, boit et respire entre 74 000 et 121 000 microparticules de plastique chaque année. La lutte contre les microplastiques est l’affaire de tous. Heureusement, il est possible de réduire notre exposition par un changement d’habitudes au quotidien.

Tout d’abord, il convient d’analyser notre alimentation, et rassurez-vous, pas besoin de bouleverser vos habitudes de consommation. Selon l’UFC-Que Choisir, il est conseillé de privilégier les aliments en vrac et de fuir le suremballage. Bien que le vrac ne soit pas disponible partout, il est néanmoins possible de choisir les légumes sans forcément prendre ceux mis en avant dans leur barquette plastique.

Le poisson est également un aliment qui n’a pas eu la chance de se protéger de cette pollution. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) estime aujourd’hui que 10 % de l’ensemble des plastiques produits depuis leur invention auraient terminé leur vie dans les océans, où ils se dégradent en particules micro et nanométriques. Sans arrêter de consommer ce type de protéine, il est conseillé de privilégier les poissons de petite taille pour limiter l’impact sur la santé.

Des niveaux élevés de microplastiques dans l’eau en bouteille

Pour rester dans l’alimentation, selon une étude américaine publiée par le Proceedings of the National Academy of Sciences début 2024, un litre moyen d'eau en bouteille contiendrait près de 250 000 microplastiques et nanoplastiques minuscules et invisibles.

Beaucoup plus proche de nous, en 2022, l'association Agir pour l'environnement a analysé la présence de microparticules dans les bouteilles les plus vendues en France. Selon elle, la Vittel détiendrait le triste record du nombre de microplastiques avec 121 particules par litre.

Mais l’eau du robinet n’est pas parfaite non plus. En avril 2023, l’Anses publiait les résultats d’une étude sur la présence de composés chimiques qui ne sont pas ou peu recherchés lors des contrôles réguliers. L’étude de 130 000 échantillons mettait au jour la présence de résidus de pesticides dans l’eau potable, même quand ceux-ci n’étaient plus employés depuis des années. Malgré tout, si l’on se tient juste à la consommation de microplastiques, les scientifiques conseillent de boire l’eau du robinet si votre commune n’alerte pas sur un niveau de pollution au-dessus des normes autorisées.

Des vêtements qui contaminent nos voies respiratoires

Le choix de nos vêtements est aussi crucial. Les fibres synthétiques comme le polyester, le nylon et l’acrylique libèrent des microfibres plastiques à chaque lavage. Selon l’UFC-Que Choisir, un lave-linge rempli de ce type de matière rejette en moyenne 10 000 fibres de microplastiques par litre. À supposer qu’il consomme 60 litres, c’est 600 000 particules envoyées en station d’épuration à chaque lavage. Même si les équipements les éliminent à 90 %, cela représente encore beaucoup de particules qui partent polluer nos océans.

Il faut donc privilégier les matériaux en fibres naturelles comme le coton, la laine et le lin, et utiliser des dispositifs de filtration pour les machines à laver.

Attention aux produits cosmétiques

Certains cosmétiques contiennent des microbilles de plastique, notamment dans les gommages pour le corps ou le visage. En optant pour des produits naturels ou vérifiés sans microplastiques, vous pourrez, de manière simple mais efficace, réduire cette pollution. Petite astuce : de l’huile de coco mélangée avec du marc de café est aussi efficace pour éliminer les peaux mortes.

Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, le monde croule sous le poids de la pollution plastique, avec plus de 430 millions de tonnes de plastique produites chaque année et les microplastiques se retrouvant dans les océans. Il faut néanmoins continuer à adopter les bons gestes pour en limiter les risques sur la santé.

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