Surveillez ces trois signes au réveil si vous êtes traité pour une apnée du sommeilIstock
Sommaire

Vous dormez mal ? Vous ronflez ? Vous vous réveillez la nuit avec des sensations d’étouffement ? Vous faites beaucoup de cauchemars ?

Vous souffrez peut-être d’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), un problème très courant quand on avance en âge (30% des plus de 65 ans sont concernés rappelle l’Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale) et favorisé en outre par le surpoids ou l’obésité mais aussi le tabac, l’alcool ou la prise de sédatifs.

Une pathologie qui a un retentissement important sur le quotidien puisqu’elle entraîne rapidement des difficultés de concentration, de l’irritabilité, une somnolence diurne, etc. et peut aussi impacter plus durement la santé (cardiaque notamment) si elle n’est pas prise en charge.

La PCC efficace en cas d’apnée du sommeil sévère

Une fois l’apnée du sommeil diagnostiquée par le médecin ORL, plusieurs solutions peuvent vous être proposées en fonction de votre profil ou du type d’apnée dont vous souffrez.

Le traitement de référence en cas d’apnée sévère reste l’utilisation d’un appareil que l’on branche pendant la nuit et qui aide à respirer correctement. Il “envoie l'air dans les voies respiratoires avec une légère surpression, explique le site de l’Assurance maladie. On parle de PPC (pression positive continue) ou de CPAP (pour l’anglais Continuous Positive Airway Pressure, de même signification).”

Des difficultés d’observance

Efficace, la PPC se heurte toutefois à plusieurs problématiques. Comme elle ne règle pas le problème de fond (l’action est mécanique) et que l’apnée est une pathologie chronique, l’appareil doit impérativement être utilisé chaque soir.

Or les effets indésirables rendent l’observance sur le long terme difficile. “Une étude datant de 2018 et menée sur 480 000 Français avait montré que près de la moitié des patients avaient abandonné trois ans après le début du traitement, constate Méryl Manoukian, kinésithérapeute spécialisée dans les apnées du sommeil.

Ce qui n’est guère étonnant quand on sait que plus d’un patient sur deux compose avec des effets indésirables. “Respirer dans une machine qui envoie de l’air, ce n’est pas naturel, et cela peut créer un inconfort respiratoire”, note la kinésithérapeute.

Ces signes au réveil qui montrent que vous souffrez d’effets indésirables

Reste qu’il n’est pas toujours évident de se rendre compte de l'inconfort provoqué par la machine. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui identifient la gène mais compose avec. C’est d’autant plus dommage que des solutions peuvent être proposées pour régler ces problèmes et ainsi installer l’utilisation de la machine sur le long terme.

Méryl Manoukian précise que l'un des principaux effets indésirables pouvant amener à une mauvaise utilisation de la machine est une bouche sèche au réveil. Vous pouvez aussi remarquer des traces de bave sur votre oreiller ou souffrir d’aérophagie. Ces trois signes sont des effets indésirables à prendre en compte car ils rendent la poursuite du traitement plus délicate et expliquent les nombreux abandons.

Une prise en charge par le kinésithérapeute pour limiter les effets indésirables de la PCC

Si vous avez repéré un de ces signes indésirables, rapprochez-vous de votre ORL, de votre médecin du sommeil ou du prestataire qui vous a fourni la machine. Ils peuvent vous proposer des solutions comme un humidificateur ou un tuyau chauffant.

En parallèle, il est intéressant de faire un peu de rééducation chez le kinésithérapeute. Ces exercices ciblés permettent de beaucoup mieux supporter la machine : “l'observance est souvent considérablement améliorée quand on accompagne l’utilisation de l’appareil d’une rééducation kiné ciblée”, constate encore Méryl Manoukian. Et vous n’avez plus ce phénomène de bouche sèche et autres effets indésirables au réveil !

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :