La dysphagie, ou trouble de la déglutition, est une affection fréquente qui touche environ 15 % de la population, avec une prévalence accrue chez les personnes âgées et celles souffrant de maladies neurologiques.
Les causes de la dysphagie
Les causes de la dysphagiesont variées et peuvent être classées en deux catégories principales :
Dysphagie oropharyngée (haute)
Ce type de dysphagie est souvent lié à des troubles neurologiques tels que la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, sont également des facteurs de risque significatifs, touchant jusqu’à 80 % des patients.
Dysphagie œsophagienne (basse)
Elle est généralement causée par des obstructions mécaniques, comme d es tumeurs de l’œsophage, des sténoses (rétrécissements) œsophagiennes ou des troubles moteurs de l’œsophage. Les inflammations chroniques, telles que l’œsophagite, peuvent également être en cause.
D’autres facteurs contributifs incluent le vieillissement naturel, qui entraîne un affaiblissement des muscles impliqués dans la déglutition, et certains effets secondaires médicamenteux provoquant une sécheresse buccale ou une diminution du contrôle musculaire.
Les 5 symptômes de la dysphagie les plus fréquents et les moins graves
Les manifestations de la dysphagie varient selon sa gravité et sa cause sous-jacente. Les symptômes courants comprennent :
- Toux ou étouffement pendant ou après.
- Douleur lors de la déglutition.
- Régurgitation des aliments.
- Perte de poids involontaire.
- Infections respiratoires récurrentes, résultant de fausses routes alimentaires.
Chez les personnes incapables d’exprimer leurs difficultés, comme celles atteintes de démence avancée, des signes indirects tels qu’une diminution de l’appétit, une prolongation de la durée des repas ou une perte de poids peuvent indiquer une dysphagie.
Les conséquences graves d’une dysphagie non diagnostiquée ou non-traitée
Sans prise en charge appropriée, la dysphagie peut entraîner des complications graves :
- Malnutrition et déshydratation : la difficulté à avaler peut réduire l’apport hydrique, conduisant à des carences nutritionnelles.
- Pneumopathie d’inhalation : des fausses routes répétées peuvent provoquer des infections pulmonaires sévères.
- Isolement social : la peur de s’alimenter en public peut conduire à un retrait social et à une diminution de la qualité de vie.
Les différents professionnels de santé qui peuvent vous prendre en charge
La reconnaissance précoce de la dysphagie est essentielle pour prévenir ses complications. Le diagnostic repose sur une évaluation clinique détaillée, complétée par des examens tels que la vidéofluoroscopie ou la nasofibroscopie, permettant d’analyser les différentes phases de la déglutition.
La prise en charge est multidisciplinaire, impliquant :
- Orthophonistes : ils proposent des exercices de rééducation pour renforcer les muscles de la déglutition et améliorer la coordination.
- Diététiciens : ils adaptent la texture des aliments et des liquides pour faciliter leur ingestion, en utilisant des épaississants ou en modifiant les consistances alimentaires.
- Médecins : ils traitent les causes sous-jacentes et prescrivent des médicaments pour améliorer la salivation ou la motricité œsophagienne.
Dans certains cas, des interventions chirurgicales peuvent être nécessaires pour corriger des anomalies anatomiques ou des obstructions.
Prévention et recommandations
Pour réduire le risque de dysphagie :
- Mastiquez soigneusement les aliments et évitez les bouchées trop volumineuses.
- Adoptez une posture adéquate lors des repas, en restant bien droit.
- Évitez de parler ou de rire en mangeant, pour prévenir les fausses routes.
- Restez attentif aux signes précoces de dysphagie et consultez un professionnel de santé en cas de symptômes persistants.
N'oubliez pas que la dysphagie est un trouble fréquent aux implications potentiellement graves. Une détection précoce et une prise en charge adaptée sont cruciales pour améliorer la qualité de vie des personnes affectées et prévenir les complications associées.
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