“C’est sur le chemin des vacances que j’ai constaté la présence de sang dans mes urines. Je n'ai absolument pas fait de rapprochement avec un cancer, j’ignorais que c’était un symptôme et jamais je n’avais entendu parler de ce problème. Mais cela m’a inquiété quand même, assez pour que je consulte mon médecin dès notre retour de vacances. Mon médecin m’a immédiatement orienté et j’ai fait des analyses, qui ont montré que j’avais un polype dans la vessie. C’est après la biopsie de ce polype que l’on m’a annoncé que je souffrais d’un cancer de la vessie.
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Cancer de la vessie : 6 symptômes visibles à l'œil nuAprès le choc, il a fallu vite décider de la suite et des possibilités de traitements que j’avais. Mon médecin m’a de suite conseillé une opération en premier lieu, car la radiothérapie aurait compromis les chances de réussite de la chirurgie. D’ailleurs, un de mes amis qui vit aux Etats-Unis et qui a eu la même maladie que moi m’a expliqué que là-bas, ils faisaient systématiquement de la radiothérapie après le diagnostic, et malheureusement il est mort quelques mois après. Ça me conforte dans l’idée que j’ai bien fait de suivre aveuglément mon médecin, qui m’a immédiatement inspiré confiance ceci dit.
Une “fausse” vessie plutôt qu’une poche
Si j’étais d’accord sur le principe pour l’opération, j’avais une exigence absolue: je ne voulais pas avoir de poche (technique dite de Bricker, qui consiste à créer un conduit urinaire relié à une poche qui se trouve à l’extérieur de l’abdomen et qui recueille les urines; poche qu’il faut vider NDLR). Le chirurgien m’a alors parlé d’une technique opératoire qui permettait d’enlever la vessie malade et de la remplacer par une vessie créée à partir de mes intestins, et ceci pendant la même opération chirurgicale. C'est une opération délicate, mais pour moi cela apparaissait comme la seule option. J’ai accepté, arrêté de fumer (je fumais depuis plus de 20 ans) et perdu les 10 kilos que le chirurgien m’a demandé de perdre avant l’opération. J’ai aussi suivi deux cures de chimiothérapie avant l’hospitalisation, pour “nettoyer” autour de la vessie.
Une hospitalisation longue mais peu douloureuse
J’ai été opéré dans une clinique de Neuilly, à côté de Paris. Ce n’est pas mon lieu de résidence, mais on m’avait parlé en bien de ce chirurgien, et c’était important pour moi d’être en pleine confiance. L’opération a duré 7 heures 30 et je suis resté hospitalisé pendant trois semaines!
C’est une opération lourde, on ne me l’a pas caché, mais honnêtement je n’ai pas souffert, même quand j’urinais les premiers jours. Il fallait simplement utiliser une sonde. C’est bien simple, j’ai récupéré une fonction urinaire normale dès le lendemain de l’opération! J’ai aussi beaucoup apprécié que le chirurgien passe me voir chaque jour pendant toute la durée de mon séjour, je me suis vraiment senti entouré, écouté.
Aujourd'hui, je mène une vie normale!
On m’a expliqué dès le départ que le chirurgien avait bien “gratté” et qu’il n’y avait plus du tout de cancer. J’ai quand même eu un suivi rapproché et passé une visite de contrôle tous les ans les trois premières années.
Ensuite on m’a dit que j’étais guéri, et aujourd’hui je n’ai plus de suivi. Il n’empêche que j’ai toujours une petite appréhension quand je vais uriner le matin, car je sais que si je vois du sang, ce n’est pas bon signe. En dehors de cela, je vis complètement normalement avec ma “fausse” vessie qui se comporte exactement comme l’ancienne! Elle doit juste être un peu plus petite, car je vais uriner plus régulièrement.
Franchement, si comme moi on peut profiter de cette chirurgie, je le conseille”
Témoignage.
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