Difficile de savoir combien de personnes au juste sont touchées par le Covid long (l’Organisation mondiale de la santé -OMS- parle de son côté d’affection post-COVID-19), car beaucoup de malades s’ignorent. Santé Publique France estime toutefois que plus de 2 millions de personnes seraient touchées en France.
Les symptômes, pluriels, vont de la fatigue chronique aux troubles respiratoires en passant par les éruptions cutanées, des problèmes digestifs ou oculaires, les troubles psychologiques.
Les douleurs variées, associées à la fatigue et aux symptômes respiratoires (toux, souffle court…) sont les caractéristiques de cette affection post-Covid.
L’assurance maladie liste ci-dessous les différents types de douleurs rencontrés par les personnes atteintes de Covid long :
- douleurs thoraciques (douleur rétrosternale, intercostale, oppression thoracique) pouvant être accompagnées de palpitations cardiaques ;
- céphalées, douleurs lors des mouvements des yeux ;
- douleurs des oreilles avec ou sans acouphènes (bourdonnements d’oreilles) et parfois des vertiges ;
- sensation de brûlures de la peau ;
- douleurs musculaires ou articulaires, mal au dos, avec sensation de faiblesse motrice, d’engourdissement désagréable ou de fourmillement au niveau des membres ;
- maux de ventre (brûlures et crampes de l'estomac, douleurs de l'intestin) ;
- douleurs le long des vaisseaux et acrosyndrome (trouble de la circulation qui affecte les mains ou le spieds)
D’autres signes de Covid long, moins courants, sont parfois expérimentés par les malades. Sandra, que nous avions rencontré (à retrouver ici) il y a quelques mois, nous avait ainsi raconté son quotidien avec le Covid long qui lui avait enlevé la capacité de lire et d’écrire.
De fait, pour la plupart des personnes affectées par le Covid long le quotidien est souvent difficile, d’autant que la science n’a pas décrypté tous les mécanismes de cette affection. On ne connaît par exemple pas précisément les facteurs favorisants, ni ceux qui peuvent aggraver les symptômes. Parmi eux toutefois, un élément semble avoir un rôle prégnant : la pollution.
La pollution augmente-t-elle les risques de Covid long ?
Une nouvelle étude espagnole confirme que pollution et Covid long sont bel et bien liés.
“Nous avons précédemment établi un lien entre la pollution de l'air et le risque d'incidence et de gravité de la Covid-19, ainsi qu'une réponse vaccinale plus faible contre le Covid-19. Comme d'autres, nous avons constaté que la pollution de l'air était associée à la gravité de la Covid-19 et que la gravité du Covid-19 était associée à un risque accru de Covid long”, expliquent les chercheurs de l’Institut de santé globale de Barcelone (ISGlobal) qui ont suivi une large cohorte de malades et dont les travaux viennent d’être publiés dans la revue Environmental Health Perspectives. Pour autant, la pollution est-elle un facteur plus ou moins déterminant quand il s’agit de Covid long ? Le lien n’est pas nécessairement direct.
Covid long : les femmes, principales victimes
La pollution semble bien avoir un impact sur la gravité du Covid, son lien n’est pas forcément direct avec le Covid long, estiment les chercheurs, mais en aggravant l’infection initiale, la pollution, en particulier la pollution aux particules fines, joue un rôle. En effet, plus le Covid est sévère et plus le risque de Covid long est important.
En revanche, les autres facteurs environnementaux urbains étudiés par les Espagnols, comme le bruit ou l’absence d’espaces verts, n’ont aucun effet sur le Covid long. Cette étude permet en outre d’établir un “profil” des personnes de la cohorte ayant été les plus contaminées par le covid long.
Les femmes, les personnes ayant un niveau d'études inférieur, les personnes ayant déjà eu ou souffrant de maladies chroniques et celles ayant développé une forme grave de COVID-19 sont ainsi les plus à risque de Covid long.
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