Le cancer de la vessie est le cinquième cancer le plus fréquent en France. Il est également le deuxième cancer des voies urinaires le plus fréquent, après celui de la prostate.
Cette maladie se développe principalement aux dépens des cellules de la couche interne de la vessie (cellules urothéliales). Bien souvent, avant le stade de tumeur, on peut observer des polypes vésicaux, qui peuvent constituer un état précancéreux et leur ablation est nécessaire pour éviter la transformation maligne. Après l’ablation de polypes vésicaux, une surveillance est nécessaire, car le risque de récidive est important.
Le cancer de la vessie peut rester silencieux pendant un certain temps, mais dans la grande majorité des cas, des symptômes visibles à l'œil nu peuvent être perceptibles, notamment au moment d'uriner. L'American Society of Clinical Oncology attire notre attention sur 5 signes à prendre au sérieux. Aperçu dans notre diaporama.
"Ces symptômes ne signent pas obligatoirement la présence d’un cancer de la vessie et peuvent simplement cacher une infection urinaire, mais chez un sujet à risque ou s’ils persistent, il est nécessaire de pratiquer des examens complémentaires", souligne de son côté le Dr Emmanuel Béguier, oncologue interrogé par Medisite.
Cancer de la vessie : qui est le plus à risques ?
"Son incidence chez les femmes augmente avec le tabagisme chronique féminin plus important depuis quelques décennies, même s’il touche principalement les hommes de plus de 60 ans", nous expliquait le Dr Béguier au cours d'une précédente interview.
En effet, il se trouve que le principal facteur de risque de cancer de la vessie est le tabagisme. Plus de la moitié des cancers de vessie sont dus au tabac, que celui-ci soit lié à la consommation de cigarettes, de cigares ou à l’utilisation de la pipe.
En outre, il faut savoir qu'une exposition prolongée à des produits chimiques industriels comme les goudrons, la houille, les produits de combustion du charbon ou les amines aromatiques vous mettent aussi en danger.
La radiothérapie de la région pelvienne pour un cancer du col de l’utérus chez la femme ou un cancer de prostate chez l’homme fait également partie des facteurs de risque du cancer de la vessie.
Cancer de la vessie : comment se faire dépister ?
Selon l'Institut national du cancer, pour établir le diagnostic du cancer de la vessie, trois examens vous seront prescrits en plus de la consultation avec un médecin pour parvenir à un dépistage précis :
- une échographie de l’appareil urinaire ;
- un examen des urines, appelé cytologie urinaire, qui vise à rechercher si vos urines contiennent des cellules cancéreuses ;
- une cytoscopie qui permettra d’inspecter l’intérieur de votre vessie et d’effectuer des prélèvements si nécessaire.
Comment évolue le cancer de la vessie ?
Le plus souvent, le cancer de la vessie présente des tumeurs superficielles. Plus précisément, les cellules cancéreuses sont peu nombreuses et restent cantonnées à la vessie. On appelle cela une tumeur de la vessie non infiltrante du muscle. En revanche, il peut arriver que la tumeur s’infiltre dans la paroi de la vessie jusqu’à atteindre les muscles. On parle alors de cancer infiltrant. Certains organes peuvent être également touchés si de nouvelles tumeurs (les métastases) se forment. Le cancer de la vessie peut alors investir les ganglions lymphatiques, le foie, les poumons ou les os.
Vous constatez du sang dans vos urines
Vous souffrez de brûlures pendant la miction
Vous remarquez que vous avez besoin d'uriner fréquemment
Vous ressentez le besoin d'uriner plusieurs fois pendant la nuit
Vous ressentez le besoin, mais vous n'êtes pas capable d'uriner
Vous avez une douleur au bas du dos
https://www.cancer.net/cancer-types/bladder-cancer/symptoms-and-signs
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-vessie/Les-points-cles
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