Attention aux arnaques des industriels ! Sur l’étiquette, tout pousse parfois à croire que l’on achète un produit sain, alors que la réalité est tout autre. Quels sont les différents types d’arnaques sur l’étiquett e et comment les repérer ? L’association foodwatch fait le point.
Un produit traditionnel fabriqué en France, vraiment ?
En ce qui concerne la santé, l’arnaque de "l’ingrédient masqué" est championne. Sur l’étiquette, les industriels vantent des produits "tradition", "sans conservateurs ni colorants", alors qu’ils en contiennent bien si on retourne le produit pour l’analyser. Par exemple, les nitrites ajoutés (E250), les nitrates ajoutés (E252), le diphosphate (E450) ou le glutamate (E621) ou encore l'huile de palme, pour ne citer qu’eux.
C’est la même chose pour le "fabriqué en France", qui contient parfois des ingrédients qui viennent de l’autre bout du monde ! "Vérifiez les astérisques à côté des mentions liées à l’origine ou retournez le paquet pour voir si des indications plus précises sur l’origine sont disponibles au dos de l’emballage. L’absence d’information sur l’origine du produit n’étant souvent pas bon signe, vous pouvez toujours reposer le produit pour vous diriger vers un produit qui sera plus transparent", conseille l’association.
Ne vous faites pas non plus avoir par les aliments alléchants présentés sur le devant du produit. Vérifiez toujours la liste des ingrédients sur l’étiquette, ainsi que leur quantité réelle. Idem pour les indications "Détox", "minceur" ou encore "élimination", qui peuvent faire partie de l’emballage sans avoir été validées par la Commission européenne.
Le Mur des arnaques sur l’étiquette, un outil pour les consommateurs
Afin de partager au maximum les arnaques que tout consommateur peut repérer, foodwatch lance "Le Mur des Arnaques sur l’étiquette". "C’est une galerie collaborative des arnaques sur l’étiquette repérées par les foodwatchers dans les rayons : nom du produit, marque, supermarché concerné, explications... De quoi rappeler aux fabricants comme aux supermarchés qu’on ne laissera rien passer !", explique foodwatch sur son site internet.
Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à remplir ce formulaire en ligne qui permettra à l’association de vérifier les données et d’alerter les autres consommateurs de l’arnaque ! En attendant, voici une liste (non exhaustive) de produits de l’été déjà épinglés :
Un gaspacho au basilic… presque sans basilic
1/7
Ce produit de la marque « Florette » appelé « Gazpacho Basilic » ne contient en réalité que 0,2 % de basilic, malgré sa belle photo de présentation.
Une eau aromatisée « sans sucres » mais avec édulcorants
2/7
Cette eau aromatisée à la fraise de chez Marque Repère (Leclerc) « contient en revanche des édulcorants controversés – du sucralose et de l’acésulfame-K - et n’est pas si bonne pour la santé que son emballage le laisse croire », avertit l’association.
Un guacamole plus riche en eau qu’en avocat
3/7
L’eau est le premier ingrédient de ce guacamole Old El Paso, suivie par seulement 13,6 % d’avocat et de nombreux autres ingrédients. Pour information, les autres marques de guacamole contiennent environ 90 % d’avocat.
Un jus de fruits presque aussi sucré qu’un soda
4/7
Réputé « Bon pour la santé » et « Bon pour la peau », le jus Innocent « La vie en mauve » se révèle coupable. « Avec ses 9,6 grammes de sucre par 100 ml, soit presque autant qu'un Coca-Cola (10,6 grammes), le produit obtient la note moyenne de 59/100 sur Yuka et un Nutri-Score C tout aussi bof », précise foodwatch.
Un saucisson sec « à l’ancienne » avec des nitrates ajoutés
5/7
Le saucisson de chez Monique Ranou (marque d’Intermarché) n’est pas si traditionnel que son étiquette le laisse comprendre, puisqu’il contientdu nitrate de potassium (E252), un conservateur controversé pour la santé. Les nitrates et nitrites sont suspectés de favoriser l’apparition de cancer colorectal et de cancer de l’estomac.
Une mayonnaise « allégée » plus sucrée
6/7
Certes, cette mayonnaise de chez Carrefour renferme moins de matières grasses, mais elle est aussi plus sucrée que la mayonnaise classique (3 fois plus). Résultat : elle n’obtient pas un meilleur Nutri-score (D).
Des gressins italiens à l’huile de palme
7/7
« Chez Panealba, nous travaillons avec amour et respect pour les traditions », peut-on lire sur l’emballage du produit. Ce dernier contient pourtant de l’huile de palme, qu’on sait néfaste pour la santé et pour l’environnement.
Sources
https://www.foodwatch.org/fr/agir/mur-des-arnaques-etiquettes
https://www.foodwatch.org/fr/agir/mur-des-arnaques-etiquettes/arnaques-sur-letiquette-typologies-et-conseils-foodwatch-pour-reperer-les-pratiques-marketing-abusives
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