Méthode Meer : c'est quoi cette approche qui reprogramme le cerveau pour perdre du poids ?Istock

"La solution pour mincir durablement commence dans la tête, pas dans l’assiette". C’est avec ce credo que Nathalie Meer s’emploie à déconstruire les mythes autour du surpoids, de la prise de poids et de l’efficacité des régimes.

Comme le décrit la coach neuro-comportementaliste en nutrition ® , diplômée en psychologie et pédagogie du comportement alimentaire dans son livre Neurosciences, épigénétique et minceur durable sans régime (édition Les 3 colonnes), "95 % des "régimeurs" reprennent leur poids au bout de trois ans" et "dans 80 % des cas, le régime alimentaire induit une reprise supérieure au poids initial".

L’auteure de la méthode Meer®, une approche inédite qui puise dans la psychologie, la physiologie et les neurosciences pour combattre le surpoids et perdre du poids sur le long terme, enfonce le clou : "le régime alimentaire, la restriction ou encore la substitution alimentaire sont de faux amis de la minceur". Autrement dit : il est vain et contre-productif de vouloir perdre du poids en suivant des régimes alimentaires.

Comportements alimentaires : le poids de l’hérédité

Si les personnes en surpoids ou qui ont pris du poids ont tendance à imputer la responsabilité à leur manque de volonté, blâmant leur penchant pour les aliments trop gras ou trop sucrés, leur excès de gourmandise et leur obsession de la nourriture ou encore leurs compulsions alimentaires, la cause de ces kilos indésirables serait à chercher, en priorité, en dehors de l’assiette.

En réalité, ces fâcheuses habitudes, sources de culpabilité, ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Selon Nathalie Meer, le rapport que l’on entretient avec la nourriture est l’expression de comportements intergénérationnels neuro-inconscients® , enfouis en soi.

Plutôt que de rationaliser la nourriture ou de décortiquer les aliments indésirables de l’assiette, il s'agit de comprendre "la raison d’être" du surpoids ou de la prise de poids pour décoder ce qui pousse à manger, ainsi que les "traumas" ancrés dans nos gènes et hérités des lignées précédentes.

"La méthode Meer ® "ne se préoccupe pas de ce qu’il y a dans l’assiette mais analyse les comportements qui poussent la personne à être en surpoids : quel est son vécu intérieur, quels sont les comportements transmis par les générations précédentes et reproduits dans le présent", explique Nathalie Meer à Medisite. La singularité de cette approche repose sur un programme à mi-chemin entre la nutrition et le développement personnel, qui "invite à se reconnecter à son soi profond".

Une alimentation intuitive et la mise en place de nouveaux comportements

Pour perdre du poids, le programme propose un accompagnement par un coach qui s’articule en deux axes. Dans un premier temps, il s’agit de réapprendre à manger selon son instinct, en repérant les signaux de "la vraie faim".

En vertu de cette alimentation intuitive, "on se reconnecte à ses sensations physiologiques, on apprend à manger quand on a faim, à s’arrêter quand on est rassasié, précise Nathalie Meer. Quand on comprend comment fonctionne la vraie faim, on apprend à s’alimenter dans cet espace-temps dans lequel les signaux de la vraie faim se font sentir".

Le second axe de la méthode Meer se base sur l’épigénétique. Il vise à identifier les comportements neuro-inconscients®, fruits des générations passées (peur de manquer, un besoin de se protéger, obsession de la nourriture).

Nathalie Meer précise : "s elon les épigénéticiens, les stress des générations passées s’inscrivent directement sur les gènes (de façon réversible) et vont être transmis aux générations suivantes, modifiant ainsi les comportements innés". Par exemple, "le manque de nourriture des ascendants pourrait induire pour les personnes en surpoids des comportements obsessionnels en lien avec la nourriture".

"L’épigénétique est un programme de protection, c’est comme un surprogramme qui vient au-dessus de l’ADN et vient modifier les comportements. Si dans une lignée, il y a eu des situations dramatiques, des comportements modifiés peuvent être transmis à la génération suivante par rapport à l’inné pour protéger la génération suivante".

L’alimentation, un régulateur émotionnel

Ce stress transmis engendre souvent des comportements alimentaires aliénants et inadaptés, à travers lesquels la nourriture tient un rôle de "béquille", de "rempart" contre les assauts émotionnels.

"La méthode Meer permet par le dialogue de comprendre et d’agir sur le rôle de de protection que joue le surpoids", précise Nathalie Meer. Et d’ajouter : "On travaille sur les raisons qui poussent le cerveau à détourner la fonction de l’alimentation. On va chercher à changer les habitudes, à créer de nouvelles conditions synaptiques pour changer les habitudes dans le cerveau", comme celle qui pousse à manger quand quelque chose ne va pas bien dans sa vie, ou à manger pour se protéger ou se rassurer.

"Le surpoids n’est pas un programme qui a été transmis, mais il est la solution gagnante en cas de stress, poursuite l’experte. (…) Du point de vue de l’épigénétique, le surpoids est un rempart contre la vie difficile, qui est vécue comme un combat".

Au cours de cet accompagnement personnalisé, la personne parvient progressivement, par le biais de "protocoles" exclusifs et de suivis, à changer les messages transmis dans la mémoire inconsciente. "Comme la personne n’a plus besoin de se protéger de façon arbitraire en mangeant, elle finit par perdre du poids, le tout en mangeant ce qu’elle veut sans restriction", résume Nathalie Meer.

Sources

Merci à Nathalie Meer, coach neuro-comportementaliste en nutrition®, diplômée en psychologie et pédagogie du comportement alimentaire, auteure de "Neurosciences, épigénétique et minceur durable sans régime" (édition Les 3 colonnes).

En savoir plus sur la méthode Meer ® www.methode-meer.com

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