"Je suis dieteticienne : voici mes conseils pour prendre soin de ses os apres 40 ans"

L’importance de prendre soin de sa santé osseuse survient souvent sur le tard, à la faveur de l’apparition de douleurs articulaires ou de pathologies osseuses. Pourtant, plus cette prise de conscience se fait précocement, plus il est possible et bénéfique de mettre en place de bons réflexes qui optimise le capital osseux qui met à l’abri de certaines maladies du squelette en vieillissant, comme l’ostéoporose.

Les os, un capital fragile à préserver le plus tôt possible

Car au fil des années, l’os tend à se fragiliser. Après une croissance de la masse osseuse observée jusqu’à l’âge de 20-30 ans, la densité osseuse s’amenuise en moyenne autour de 30 ans.

A y regarder de plus près, ces variations de masse osseuse touchent différemment les hommes et les femmes. Chez les hommes, le pic de croissance se situe à environ 20 ans chez l’homme, "avant de diminuer de 0,5 à 1 % par an", selon la Haute Autorité de Santé (HAS).

Chez les femmes, la courbe de la masse osseuse est rythmée par l’arrivée de la ménopause, caractérisée par l’arrêt des règles pendant douze mois consécutifs. "La décroissance de la masse osseuse commence quelques années avant la ménopause et se poursuit au rythme de 1 à 2 % par an durant 8 à 10 ans", précise la HAS.

Perte de la masse osseuse : des inégalités hommes-femmes

Cette décroissance osseuse, fruit du vieillissement, est inévitable. Mais celle-ci est exacerbée chez les femmes, comme l’explique le professeur Françoise Debiais, chef du service de rhumatologie sur le site du CHU de Poitiers. "Nous ne sommes pas égaux face à ce phénomène.

Chez la femme, à la ménopause, avec la carence en estrogènes, la perte (osseuse) est plus importante : à la fin de sa vie, elle aura perdu entre 35 % et 50 % de sa masse osseuse. Chez l’homme, elle est plus linéaire pour atteindre une perte maximum estimée à 30 %. D’où l’intérêt d’avoir un bon pic de masse osseuse." 

Ce pic de masse osseuse, quand il est élevé au début de l’âge adulte, réduit le risque d’être exposé plus tard à l’ostéoporose. Cette maladie du squelette est marquée par la dégradation du cartilage et de la perte de densité osseuse et touche 5,5% de la population française, majoritairement des femmes. Chaque année en France, 490 000 fractures lui sont imputables, selon l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Inserm).

Certains facteurs comme la génétique, le fait d’être une femme, la ménopause, le tabagisme, ou encore l’alcoolisme augmentent le risque de fragilisation osseuse et d’ostéoporose.

A l’inverse, certaines habitudes sportives et alimentaires cultivées le long de la vie, même passé l’âge de 40 ans, peuvent réellement contribuer à préserver son capital osseux.  Lesquelles ? Lauren Manaker, diététicienne américaine, et la quarantaine entamée, partage au média Well + Good les bons gestes à adopter au quotidien.

Marcher quotidiennement

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Lauren Manaker s’adonne régulièrement à des activités physiques à impact, qui exercent un stress mécanique sur les os, renforçant les articulations, telle que la marche (marche rapide, nordique, randonnée) ou la course à pied.

Manger plus d’agrumes

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La diététicienne consomme des fruits riches en vitamine C comme les agrumes (pamplemousse, citrons, oranges). "La vitamine C, peut-être mieux connue pour son action sur la santé immunitaire, joue également un rôle important dans le maintien de la santé osseuse", relève l’experte.

Consommer une poignée de pruneaux par jour

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Cet aliment entretient la santé des os par sa richesse en magnésium, en calcium et en polyphénols (des antioxydants aux propriétés anti-inflammatoires).

"Une étude (menée sur des femmes méopausées) a montré qu'après avoir consommé 50 grammes de pruneaux par jour (soit 5 à 6 par jour) pendant 12 mois, la densité minérale osseuse de la hanche était mieux préservée que chez les personnes qui ne mangeaient pas de pruneaux tous les jours", précise la diététicienne. 

Intégrer des avocats à ses menus

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L’avocat est une source de bonnes graisses qui regorge de nutriments bénéfiques pour les tissus osseux, comme la vitamine K (qui intervient dans la production des protéines nécessaires à la formation des os), le magnésium, le potassium. Une étude a montré qu’une consommation plus importante de graisses monoinsaturées et polyinsaturées, comme celle apportées par les avocats, était liée à une réduction du risque de fracture de la hanche chez les femmes ménopausées.

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Miser sur les légumes à feuilles vertes

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Epinards, cressons, chou kale, blettes,… Les légumes verts feuillus sont bénéfiques pour les os par leur teneur en calcium, un minéral essentiel à la formation et au maintien de la masse osseuse, et en vitamine K. 

Boire du lait de vache

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Le lait de vache contient du calcium, indispensable à la santé des os. Il constitue une bonne source de protéines animales complètes et de bonne qualité, vante la diététicienne. Toutefois, en cas d’intolérance au lactose ou d’arthrose, il vaut mieux opter pour une alternative moins acidifiante comme le lait de chèvre ou de brebis, mieux tolérés, précisait Raphaël Gruman à Medisite.  

Remplacer plus souvent la viande par du tofu

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Macronutriment utile pour la santé des os, les protéines doivent être consommées dans le cadre d’une alimentation équilibrée. La diététicienne a fait le choix de varier entre les différentes sources de protéines tantôt animales (comme les viandes maigres) tantôt végétales, comme le tofu.

Ce dernier est une bonne source naturelle de calcium mais aussi d'isoflavones, rappelle la spécialiste. Ces composés végétaux sont impliqués dans la santé des os, "notamment en stimulant la formation osseuse".

Sources

https://www.wellandgood.com/eating-habits-bone-health/

https://www.inserm.fr/dossier/osteoporose/

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/osteoporose_synthese.pdf

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-osseux,-articulaires-et-musculaires/biologie-du-syst%C3%A8me-musculosquelettique/effets-du-vieillissement-sur-le-syst%C3%A8me-musculosquelettique

https://www.chu-poitiers.fr/pathologies-de-los-une-necessaire-approche-pluridisciplinaire/

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