Avec près de 50 000 nouveaux cas par an en France, le cancer colorectal est l’un des plus fréquents dans le pays. Actuellement, le taux de survie à cinq ans est de 90 % pour les patients diagnostiqués au stade précoce de la maladie. Pour ceux diagnostiqués au stade 2, il est de 65 %, et au stade 3, il descend à 10 %. Les scientifiques de l’hôpital Saint-Antoine et de Sorbonne Université ont mené un travail de recherche sur la combinaison de deux immunothérapies dans la prise en charge de ce cancer. Dans une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine le 28 novembre 2024, ils ont démontré une amélioration du pronostic.
Les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique répondent très mal aux traitements par chimiothérapie standard, associée ou non à des thérapies ciblées. Pour parvenir à leurs résultats, les chercheurs ont étudié l’effet de deux immunothérapies : le nivolumab associé à l’ipilimumab. Ils ont réparti au hasard 839 patients, âgés de 18 ans ou plus, atteints d’un cancer colorectal métastatique MSI-H/dMMR présents dans 121 centres et 23 pays, pour recevoir l’un des schémas thérapeutiques suivants :
- Un traitement avec les deux immunothérapies,
- Un traitement avec le nivolumab seul,
- Une chimiothérapie avec ou sans bevacizumab ou cetuximab.
Les traitements ont été poursuivis dans les trois groupes jusqu'à ce que la maladie progresse, que la toxicité devienne inacceptable, ou pour une durée maximale de deux ans dans les groupes traités par nivolumab ± ipilimumab.
"L’association de nivolumab et d'ipilimumab chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique a réduit de façon majeure le risque de progression de la maladie ou de décès"
L’objectif de l’étude était d’évaluer la survie sans récidive entre le groupe prenant les deux immunothérapies et le groupe traité par chimiothérapie avec ou sans thérapies ciblées. Après 2 ans et demi de suivi et de traitement, 72 % des patients traités par nivolumab et ipilimumab, contre 14 % des patients traités par chimiothérapie, étaient en vie, sans progression de la maladie.
"L’association de nivolumab et d'ipilimumab chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique MSI-H/dMMR a réduit de façon majeure le risque de progression de la maladie ou de décès par rapport à la chimiothérapie seule ou avec bevacizumab ou cetuximab, et pourrait devenir l’une des options thérapeutiques standard dans cette situation", précisent les scientifiques dans un communiqué.
L’importance du dépistage
Le cancer colorectal est une maladie d’évolution lente. Son pronostic dépend du stade au moment du diagnostic, d’où l’importance du dépistage. À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, les femmes et les hommes sont invités tous les deux ans par l’Assurance maladie à se faire dépister. Il est aujourd’hui possible de commander un kit de dépistage pris en charge par la Sécurité sociale et de le recevoir à domicile. Le dépistage permet de repérer des polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer.
Les principaux symptômes sont la présence de sang dans les selles après 50 ans, une modification du transit intestinal, des douleurs abdominales, une perte de poids, une carence en fer, ou une masse abdominale palpable.
Les progrès de l’immunothérapie
Dans certains cas, les cellules cancéreuses parviennent à endormir le système immunitaire, rendant les lymphocytes T inactifs pour combattre la maladie. Le principe de l’immunothérapie est de réveiller ce système immunitaire pour qu’il puisse détruire les cellules cancéreuses.
Dans une précédente étude présentée au congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology en juin 2024, des scientifiques ont montré l’efficacité du pembrolizumab, un autre traitement d’immunothérapie. Ce traitement a permis la dissolution de tumeurs volumineuses à haut risque par le système immunitaire, épargnant ainsi aux patients la nécessité d’une intervention chirurgicale invasive. Il a reçu une autorisation de mise sur le marché pour ce type de tumeurs.
L’importance du dépistage
Le cancer colorectal est une maladie d’évolution lente. Son pronostic dépend du stade au moment du diagnostic, d’où l’importance du dépistage. À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, les femmes et les hommes sont invités tous les deux ans par l’Assurance maladie à se faire dépister. Il est aujourd’hui possible de commander un kit de dépistage pris en charge par la Sécurité sociale et de le recevoir à domicile. Le dépistage permet de repérer des polypes avant qu’ils n’évoluent en cancer.
Les principaux symptômes sont la présence de sang dans les selles après 50 ans, une modification du transit intestinal, des douleurs abdominales, une perte de poids, une carence en fer, ou une masse abdominale palpable.
Les progrès de l’immunothérapie
Dans certains cas, les cellules cancéreuses parviennent à endormir le système immunitaire, rendant les lymphocytes T inactifs pour combattre la maladie. Le principe de l’immunothérapie est de réveiller ce système immunitaire pour qu’il puisse détruire les cellules cancéreuses.
Dans une précédente étude présentée au congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology en juin 2024, des scientifiques ont montré l’efficacité du pembrolizumab, un autre traitement d’immunothérapie. Ce traitement a permis la dissolution de tumeurs volumineuses à haut risque par le système immunitaire, épargnant ainsi aux patients la nécessité d’une intervention chirurgicale invasive. Il a reçu une autorisation de mise sur le marché pour ce type de tumeurs.
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