Bonne nouvelle sur le front de l’alimentation. Les consommateurs peuvent commencer à observer une légère inflexion des prix au moment de faire leurs courses. Selon l’Institut national de la Statistique et des Etudes économiques (INSEE), l’inflation des prix dans l’alimentation a ralenti pour atteindre 1.7% en mars, alors qu’elle s’était envolée jusqu’à 15,9 % en mars 2023.
Les experts se réjouissent de ce coup de frein à cette poussée inflationniste qui plombe depuis des mois le budget alimentaire des ménages les plus modestes. Mais il faudra certainement attendre un certain temps avant que les répercussions de cette inversion de tendance se fasse sentir dans l’assiette des Français.
Inflation : des comportements alimentaires plus économes et moins sains
Et pour cause, la flambée des étiquettes des produits alimentaires a transformé les comportements alimentaires de nombreux consommateurs, en particulier les moins aisés. Pour juguler l’ampleur de la hausse des prix, les populations les plus modestes ont eu tendance à arbitrer entre faire des choix alimentaires sains et limiter leurs dépenses.
Une enquête de l’Ifop pour la Tablée des chefs révèle que la majorité des personnes gagnant le SMIC ou moins ont été contraints de sacrifier certaines habitudes alimentaires. Aussi, depuis le début de cette spirale inflationniste, 52 % des sondés ont décidé de faire l’impasse sur les aliments les plus bénéfiques pour leur santé, précisément, en achetant moins de fruits et légumes. Une concession qui s’est traduit par une alimentation moins qualitative mais aussi par des assiettes moins remplies. 53 % des répondants ont réduit la portion et la quantité de leurs repas. 79 % des sondés ont également changé leurs habitudes en jetant leur dévolu sur des produits alimentaires moins chers (mais moins sains).
Fruits et légumes : les prix bas, un critère de choix
Si on s’arrête uniquement sur l’achat des fruits et légumes, les Français interrogés reconnaissent faire primer le critère du prix sur la durabilité ou la provenance des fruits et légumes.
Fruits et légumes : incontournables alliés santé
Aussi, les prix bas et les promotions éventuelles pèsent plus dans la balance au moment de faire ses courses, que le fait que ce soit des fruits et légumes de saison, issus d’un circuit court ou produits localement.
Ces changements d’habitudes alimentaires ne vont pas sans susciter une certaine inquiétude chez les concernés : 67 % des personnes craignent que leur santé en pâtisse, dixit le sondage Ifop.
Pour autant, il est possible de minimiser les dépenses tout en profitant des bienfaits des fruits et légumes. Contrairement à ce que l’on pense, privilégier les fruits et légumes de saison participe à une stratégie économe, tout comme le fait de recourir à leur version surgelée, comme l’expliquait Raphaël Gruman.
En avril, quels sont les fruits et légumes à ne pas manquer ?
Les asperges
Peu calorique, l’asperge apporte des vitamines A, C du phosphore et du potassium. Ce légume de saison est également riche en fibres, qui soutiennent la santé du microbiote intestinal.
Les radis
En pickles, pour agrémenter les salades ou agrémenter des tartines salées, les radis font partie des légumes à la fête en avril. Peu caloriques, ils constituent une source intéressante de vitamine C.
La pomme
Royal Gala, Jazz, Choupette, Pink Lady… Les variétés de pommes fleurissent et égayent les étals en avril. Cela tombe bien, ce fruit est parfait pour chouchouter notre cœur, combattre le cholestérol. Ses bonnes fibres régulent le transit. Sans compter qu’elle fait partie des fruits à valoriser dans une optique de perte de poids.
Attention toutefois, la pomme fait partie des fruits les plus pollués aux pesticides. On limite les risques en les achetant bio, ou moins cher, en les épluchant ou en les faisant tremper dans un bain d’eau et de bicarbonate de soude.
La rhubarbe
En confiture, en tartes ou versé dans un yaourt, la rhubarbe s’invite dans nos menus en avril. Elle est riche en fibres, soulage les problèmes digestifs et est indiquée en cas de constipation passagère. Elle aurait aussi des propriétés anti-inflammatoires.
Le fenouil
Allié de la digestion, le fenouil est un bon antioxydant et s’intègre dans la liste des aliments anti-inflammatoires. Composé de flavonoïdes, ce légume peut aider à soulager l’inflammation dans l’organisme et contribuer à réduire le risque de maladies associées comme le cancer ou les maladies cardiovasculaires.
Le pamplemousse
Le pamplemousse se prête à de nombreuses recettes, et se consomme aussi bien en entrée, en salade qu’au dessert. Champion de la vitamine C, en bon agrume qui se respecte, il apporte un coup de fouet bienvenu contre la fatigue.
Prudence toutefois, si vous êtes sous traitement médicamenteux : le pamplemousse peut interagir avec certains médicaments, en raison des furanocoumarines, des substances contenues dans son écorce blanche.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8063867#:~:text=Les%20prix%20de%20l'alimentation,9%20%25%20le%20mois%
https://www.ifop.com/publication/enquete-sur-la-precarite-et-leducation-alimentaires/
https://www.quechoisir.org/conseils-alimentation-le-calendrier-des-fruits-et-legumes-de-saison-n51036/
https://yuka.io/fruits-legumes/avril/
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