La fréquence de votre transit en dit beaucoup sur votre santé neurologiqueIllustrationIstock

Combien de fois allez-vous à la selle par jour ? Une fois, deux fois, trois fois ? Il semblerait que la fréquence du transit impacte le développement de maladies neurodégénératives. C’est du moins ce qu’affirme une étude américaine publiée dans la revue Cell Reports Medecin le 16 juillet.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’Institute for Systems Biology aux États-Unis ont analysé les données de 1 400 adultes en bonne santé. Les scientifiques ont observé qu'aller une à deux fois par jour à la selle influençait la composition du microbiote intestinal (l'ensemble des bactéries, virus, parasites et champignons qui participent au bon fonctionnement des intestins). À cette fréquence, ces micro-organismes bénéfiques qui fermentent les fibres semblent se développer plus facilement.

"Ce que nous avons découvert, c’est que même chez les personnes en bonne santé qui sont constipées, il y a une augmentation de ces toxines dans la circulation sanguine"

À l’inverse, lorsque les selles restent trop longtemps dans l’intestin, les microbes épuisent les fibres disponibles, ce qui produit des toxines. Celles-ci sont associées "à la progression de la maladie et de la mortalité, dans les maladies rénales chroniques, et plusieurs de ces mêmes toxines sont impliquées dans d’autres maladies chroniques de type neurodégénératives" explique l’étude.

Cette analyse a aussi permis de relever des différences démographiques, notant que les jeunes, les femmes et les personnes ayant un indice de masse corporelle plus faible avaient tendance à aller moins souvent à la selle.

Ces résultats confirment que la constipation constitue un indicateur de la santé intestinale."Ce que nous avons découvert, c’est que même chez les personnes en bonne santé qui sont constipées, il y a une augmentation de ces toxines dans la circulation sanguine", a déclaré Sean Gibbons, auteur principal de l’étude.

Les chercheurs reconnaissent tout de même les limitations de leur étude, menée sur une cohorte "très majoritairement blanche", féminine et originaire de la côte ouest des États-Unis, ce qui limite la généralisation des résultats.

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