femme pied prêt à pousser une méduse dans une plage© iStockIstock
Sommaire

Allergies solaires

Les signes : éruption cutané survenant à l’occasion d’une exposition au soleil prédominant sur les parties du corps découvertes. La plus fréquente est représentée par la lucite estivale bénigne, qui atteint avec prédilection la femme jeune entre 25 et 35 ans. L’éruption survient dans les heures qui suivent une exposition solaire brutale ou prolongée. Il s’agit de vésicules extrêmement prurigineuses durant plusieurs jours. Ce phénomène réapparaît à chaque nouvelle exposition pendant une dizaine d’années, puis disparaît.

Plus rare, la lucite polymorphe survient plutôt après une exposition modérée et atteint aussi le visage, au contraire de la précédente, et peut déborder sur les zones couvertes. Elle disparaît en quelques semaines. Enfin, l’urticaire solaire est exceptionnelle et survient dans les 5 minutes qui suivent l’exposition solaire et disparaît lors du passage à l’ombre.

Que faire : dans les cas bénins, votre pharmacien vous conseillera un médicament adapté, le plus souvent un anti-histaminique.

Allergies solaires aux médicaments

Les signes : il s’agit d’un cas particulier du thème précédent. On parle alors de photosensibilisation. Heureusement rare, celle-ci survient après des expositions modérées, parfois tout au long de l’année et pas seulement en été. L’intensité de l’éruption et son expression (érythème ou dermite eczématiforme) varie en fonction du médicament responsable.

Que faire : il est très souvent nécessaire dans un premier temps de suspendre la prise du médicament responsable. Une consultation médicale s’impose.

Conjonctivite estivale

Les signes : le premier signe est représenté par une forte rougeur de l’œil et un larmoiement, parfois purulent. Les conjonctivites ont plusieurs causes : infections virales ou bactériennes, ou encore allergie. Dans le cas d’une conjonctivite allergique, les deux yeux sont souvent atteints d’emblée et le sujet ressent des picotements, un prurit et une sensation de brûlure.

Attention à ne pas confondre une conjonctivite avec une crise de glaucome aigu (œil dur en « bille de verre », chute de l’acuité visuelle, très forte migraine) - qui est une urgence absolue - ou une kératite, c’est à dire une atteinte de la cornée (attention aux porteurs de lentilles de contact).

Que faire : lavage oculaire, et selon le cas, collyre antibiotique ou antiallergique, anti-histaminique par voie orale. Naturellement, des signes intenses ou l’absence d’amélioration des symptômes, même d’apparence bénigne, doivent conduire à consulter sans retard un ophtalmologiste.

Déshydratation

Les signes : les nourrissons et les personnes âgées sont très exposés au risque de déshydratation. La déshydratation est caractérisée par la persistance d’un pli cutané, des troubles de la conscience (somnolence), une soif vive, des extrémités froides, une langue sèche, une augmentation de la température corporelle chez le jeune enfant, une confusion mentale chez la personne âgée, une perte de poids.

Que faire : il s’agit d’une urgence. Les formes modérées de l’enfant (« coup de chaleur ») sont aisément maîtrisées par une réhydratation orale la plus rapide possible par de l’eau minérale dans un premier temps, à laquelle on peut associer ensuite l’administration de préparations spécifiques que votre pharmacien vous conseillera. Les formes graves (fièvre, difficulté à prendre le biberon) imposent l’hospitalisation. Dans le cas de la personne âgée, la réhydratation est naturellement également indispensable. Par la voie orale et si nécessaire intra-veineuse.

Déshydratation© Istock

Herpès solaire

Les signes : l’exposition au soleil peut déclencher une poussée (les médecins parlent volontiers de « récurrence ») d’herpès chez les personnes déjà infectées. Celle-ci prend l’aspect d’un « bouquet » de quelques vésicules, situé souvent au bord des lèvres (notamment au niveau de leur commissure) ou sous une narine.

Que faire : il existe des crèmes qui accélèrent la vitesse de disparition des boutons d’herpès. Le mieux, lorsqu’on se sait sujet à ce genre de désagrément, est de pratiquer une prévention en appliquant une protection solaire écran total avant toute exposition au soleil.

Hyperthermie d'effort

Les signes : attention aux sports de plage pratiqués en plein soleil et de manière intense ! En effet, le sportif peu entraîné qui effectue un exercice dans un environnement chaud et humide (course à pied par exemple) s’expose à une forte augmentation de sa température centrale au-delà de 39°C, à une déshydratation et même dans les cas les plus graves à un collapsus cardiovasculaire.

Que faire : il faut arrêter l’effort dès les premiers symptômes (maux de tête, sueurs abondantes, fatigue intense), faire boire abondamment, rafraîchir le sujet (l’installer au frais, recouvrir son corps de linges humides). Prévention : éviter les exercices pendant les périodes chaudes, boire suffisamment 2 heures avant l’effort et régulièrement pendant celui-ci.

Hyperthermie d'effort© Istock

Médicaments et chaleur

Les signes : certains traitements sont susceptibles de modifier les capacités d’adaptation de l’organisme aux fortes chaleurs. D’autres peuvent avoir leurs effets modifiés en cas de déshydratation. L’impact des médicaments en période de chaleur extrême doit être envisagé dans une approche globale prenant en compte l’ensemble des facteurs de risque individuels, comme un âge avancé, la ou les maladies existantes, une perte d’autonomie...

Que faire : en cas de vague de chaleur, les mesures préventives sont essentielles, comme une surveillance attentive de l’état général, la mise en œuvre de mesures de rafraîchissement, une hydratation suffisante.

Méduses

Les signes : brûlure douloureuse, suivie d’une réaction urticarienne. Possibilité de réactions majorées chez certaines personnes sensibilisées. En France, il s’agit en général d’incidents bénins mais il existe un danger potentiel lorsque le contact a lieu lors d’une baignade : risque de malaise et donc de noyade.

Que faire : calmer l’angoisse du sujet. Enlever avec un gant les filaments qui pourraient demeurer fixés sur la peau. Rincer les lésions avec de l’eau de mer (jamais avec de l’eau douce). Désinfecter, administrer un antalgique contre la douleur, puis une pommade que vous conseillera votre pharmacien.

Méduses© Istock

Noyade

Les signes : il existe plusieurs degrés. Dans "l’aqua stress" la victime est "simplement" angoissée et a souvent froid. Le degré suivant correspond à l ’inhalation d’une faible quantité d’eau, avec des signes respiratoires modérés (toux, difficulté à respirer), sans altération de la conscience. Enfin, la situation la plus grave correspond à une détresse respiratoire aiguë avec des troubles de la conscience (souvent associés à une hypothermie et à une hypotension artérielle).

Que faire : sortir la victime de l’eau, la déshabiller, la sécher et la réchauffer. Appelez ou faites appeler les secours. En cas d’arrêt cardiorespiratoire, pratiquez immédiatement la réanimation (bouche-à-bouche, massage cardiaque externe), jusqu’à l’arrivée des secours.

Oursin

Les signes : l’oursin est à l’origine de blessures douloureuses et faussement rassurantes car celles-ci ne guérissent pas tant que les "épines" friables n’ont pas été enlevées de la plaie. Il existe aussi un risque de surinfection.

Que faire : s’il s’agit de plaies superficielles, s’assurer qu’il ne demeure pas de fragments dans celles-ci et désinfecter soigneusement. Dans le cas contraire ou en cas de réaction locale dans les heures et jours qui viennent une consultation médicale s’impose.

Piqûres d'hyménoptères

Les signes : les piqûres d’abeilles, guêpes et frelons sont fréquentes. La douleur est immédiate et intense.

Que faire : on peut essayer de neutraliser le venin en utilisant une minipompe spéciale (demandez conseil à votre pharmacien). Ce type de venins étant détruit par la chaleur, le fait d’approcher durant 1 ou 2 minutes une source de chaleur (cigarette, sèche-cheveux) de la zone piquée à un effet antalgique rapide (il faut bien entendu éviter de brûler la victime !). Ensuite, appliquez de la glace dans un linge et désinfectez la plaie. Chez l’allergique, une seule piqûre peut avoir de graves conséquences (nécessité pour celui-ci d’avoir à portée une trousse d’urgence).

Prévention solaire

Les signes : le "coup de soleil" est en fonction du phototype, de la durée d’exposition et de l’heure, de la localisation et de l’intensité solaire. Il apparaît dans les heures qui suivent l’exposition et disparaît en laissant ou non une desquamation, suivie d’une pigmentation plus ou moins intense. L’exposition solaire induit un vieillissement cutané "actinique", qui prédomine sur les régions exposées, différent du vieillissement normal qui touche l’ensemble du corps.

Enfin, l’exposition solaire aggrave (ou déclenche) certaines dermatoses et augmente le risque de cancer cutané.

Que faire : si le "coup de soleil" n’est pas trop intense, votre pharmacien vous conseillera des produits adaptés apaisant la douleur et facilitant la régénération cellulaire. Dans le cas contraire, notamment si des signes généraux sont présents, comme une fièvre, des maux de tête et/ou des maux de ventre, ou encore un malaise général, le recours au médecin s’impose sans délai.

Rappelez-vous : il faut protéger systématiquement les enfants, s’exposer de manière progressive, éviter de s’exposer entre 11h et 16h, se méfier des temps couverts, renouveler les applications de la protection solaire plusieurs fois par jour - surtout après le bain.

Prévention solaire© Istock

Vive

Les signes : la piqûre d’une vive (marche dans une eau peu profonde ou lors d’une pêche) déclenche immédiatement une très forte douleur. Attention aux conséquences d’une panique lors du bain. La douleur est parfois si intense qu’elle peut entraîner des vertiges et même une quasi-syncope.

Que faire : rassurez le patient. Le venin étant sensible à la chaleur, on recommande un bain chaud prolongé ou l’application de compresses chaudes. On peut aussi essayer d’approcher une cigarette allumée de la plaie, en évitant bien entendu de brûler la victime ! Il faut désinfecter la plaie. Votre pharmacien vous conseillera quant aux produits à utiliser. Il faut savoir que dans certains cas des séquelles, à type de sensibilité cutanée anormale, peuvent persister plusieurs mois.

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