Le rouge vous monte aux joues subitement ? Vous avez tellement chaud d’un seul coup que vous devez ouvrir la fenêtre d'urgence ? Si vous avez entre 40 et 65 ans, vous expérimentez certainement les bouffées de chaleur.
Les bouffées de chaleur (on parle scientifiquement de symptômes vasomoteurs, qui incluent également les sueurs nocturnes) empoisonnent la vie de nombreuses femmes au moment de la ménopause. Elles concernent 75 % à 85 % des femmes selon les experts* et durent en moyenne de 7 à 10 ans !
De nombreuses recherches ont souligné que des bouffées de chaleur fréquentes ou sévères peuvent être le signe d’un risque accru de maladie cardiovasculaire à la quarantaine et au-delà.
D’ailleurs, nous vous avions interrogées il y a quelques mois sur les désagréments de la ménopause (à retrouver ici), et vous aviez été nombreuses à nous en parler. Comme Anne qui nous avait raconté que ses bouffées de chaleur la réveillaient la nuit : “J’étais trempée en une seconde, puis frigorifiée la seconde suivante. Et je ne m’endormais plus aussi vite.” Si elles prêtent parfois à sourire, les bouffées de chaleur sont pourtant loin d’être anodines. Car en plus de gâcher le quotidien de millions de femmes, elles peuvent avoir un impact sur la santé.
Bouffées de chaleur : un risque cardiovasculaire accru
L'association Agir pour le coeur des femmes relaie ainsi une étude présentée lors du congrès annuel de la société américaine de la ménopause (NAMS) de 2022 et qui confirme les liens entre les symptômes vasomoteurs et les accidents cardiovasculaires, notamment quand sont associés d’autres risques cardiovasculaires comme le surpoids, l’hypertension artérielle, la résistance à l’insuline, les dyslipidémies ou l’athérosclérose.
La Dre Rebecca Thurston qui fait partie de l’équipe de recherche explique que “les bouffées de chaleur sont considérées comme des symptômes ayant des implications sur la qualité de vie mais pas nécessairement sur la santé physique. Pourtant de nombreuses recherches ont souligné que des bouffées de chaleur fréquentes ou sévères peuvent être le signe d’un risque accru de maladie cardiovasculaire à la quarantaine et au-delà”.
Ces résultats confirment ceux précédemment publiés en 2020** qui avaient de leur côté mis en évidence un lien entre risques cardiovasculaires et sévérité des bouffées de chaleur. “La gravité plutôt que la fréquence des symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes) était associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire. Les symptômes vasomoteurs survenant avant ou après la ménopause étaient également associés à un risque accru de maladie cardiovasculaire”, concluaient ainsi les chercheurs. Que ce soit pour protéger notre coeur ou pour ne plus être indisposées par les désagréments des bouffées de chaleur, on a donc tout intérêt à contrôler, voire se débarrasser de ces montées en températures imprévues. Voilà qui tombe bien car des gynécologues et des nutritionnistes américains du Physicians Committee for Responsible Medicine (Washington) ont trouvé un moyen tout simple de s’en débarrasser ! Pas de médicaments miracle, c’est du côté de votre assiette que se trouve la solution ! L’étude menée par l’équipe de Washington et publiée dans la revue scientifique BMC Women’s Health établit qu’en remplaçant la viande et les produits carnés par des protéines d'origines végétales, des légumes et des légumineuses, les femmes peuvent voir leurs bouffées de chaleur diminuer de 92 %. Point intéressant de cette étude : une portion de soja était systématiquement ajoutée à ce régime végétarien alors que les graisses étaient réduite. Plus surprenant, que les aliments végétariens soient bruts (et donc plus sains) ou transformés (comme les jus de fruits) ne modifiaient pas les résultats de l’étude. Ménopause : méfiance en cas de bouffées de chaleur intense
Le soja : un allié pour limiter les bouffées de chaleur ?
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