Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde. Chaque année, près de 18 millions d’individus perdent la vie des suites d’une pathologie du cœur comme l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral (AVC), l'insuffisance cardiaque, les maladies vasculaires périphériques, les maladies hypertensives…
Plusieurs facteurs environnementaux, sur lesquels nous pouvons agir, favorisent la survenue des maladies cardiovasculaires comme le tabagisme, la sédentarité, la malbouffe, ou encore une consommation excessive d’alcool. « Il est avéré qu’arrêter de consommer du tabac, diminuer le sel dans l’alimentation, manger plus de fruits et de légumes, avoir une activité physique régulière et éviter toute consommation nocive d’alcool sont autant d’éléments qui réduisent le risque de maladie cardiovasculaire », précise l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La génétique, l’âge et le sexe peuvent également influer sur le risque de développer une pathologie cardiaque. C’est pourquoi il est important d’aborder le sujet avec son médecin afin de bénéficier de recommandations adaptées et donc de réduire son risque cardiovasculaire.
C’est quoi une crise cardiaque ?
Une crise cardiaque se caractérise par la destruction partielle du muscle cardiaque. Ceci est le résultat de l’obstruction d’une artère qui alimente le cœur en sang et donc en oxygène. Une douleur persistante au niveau de la poitrine, qui irradie dans le bras gauche, le dos et la mâchoire, sont le plus généralement le signe d’un infarctus. Les signes peuvent être différents chez la femme. Toutefois, des symptômes atypiques peuvent être remarqués comme des nausées, vomissements ou un malaise. En outre, l’infarctus ne se caractérise pas nécessaire par ces signes : il peut être silencieux. Près d’un quart des infarctus du myocarde ne s’accompagnent pas des signes typiques, précise l’Inserm.
Crise cardiaque : est-il possible de la stopper ?
Une crise cardiaque n’est pas anodine pour l’organisme et peut même conduire à la mort de l’individu concerné. Dès que les symptômes typiques sont observés, il faut agir vite. Mais est-il possible de stopper une crise cardiaque ? La réponse est malheureusement négative, comme l’a expliqué le Dr Andrew Higgins, cardiologue au sein de la Cleveland Clinic. « Une fois qu'une crise cardiaque commence, le muscle cardiaque commence à mourir en raison du manque d'oxygène dans les cellules du muscle cardiaque elles-mêmes. L'arrêter nécessite une intervention médicale pour rétablir rapidement la circulation sanguine. »
Comment faut-il agir en cas de crise cardiaque ?
Lorsqu’une personne est victime d’un infarctus du myocarde, la rapidité de réaction est essentielle. Plus on perd de temps pour la prise en charge, plus le muscle cardiaque est détruit. « Le temps est crucial », a souligné le Dr Higgins, « car plus tôt vous recevez un traitement, meilleures sont les chances de survie et moins le cœur subit de dommages. »
Il est indispensable de contacter le 15 par téléphone. Si c’est vous-même qui êtes en train de faire une crise cardiaque, ne conduisez pas jusqu’à l’hôpital même si vous croyez en être capable. Faire appel aux secours est essentiel car ils seront en mesure de vous prendre en charge plus rapidement. « Prenez des analgésiques thoraciques, si cela est sans danger pour vous. Si vous avez une ordonnance pour un médicament comme la nitroglycérine, prenez-la en attendant l'arrivée d'une ambulance. Sinon (et si vous êtes sûr de ne pas être allergique à l'aspirine), vous pouvez prendre 325 milligrammes d'aspirine, ce qui aide à empêcher la coagulation du sang. Lorsque vous faites une crise cardiaque, cela peut aider à réduire les lésions cardiaques », a expliqué le cardiologue.
Si vous êtes avec une personne qui fait une crise cardiaque, restez auprès d’elle pour la rassurer et laissez les secours arriver. Ne la conduisez pas à l’hôpital.
Si vous n’êtes pas certain de faire une crise cardiaque, contactez tout de même les secours. « Lorsque vous soupçonnez une crise cardiaque, n'attendez pas pour appeler à l'aide dans l'espoir que les symptômes disparaissent d'eux-mêmes », a conseillé le Dr Higgins. « De tels retards augmentent le risque de lésions cardiaques graves, voire de décès. »
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