Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus fréquents dans l’Hexagone avec les cancers du sein, du côlon-rectum et de la prostate. Mais c’est aussi le cancer qui tue le plus en France en 2024 d’après l’Institut national du cancer et même si son incidence a baissé chez les hommes ces dernières années, le nombre de femmes atteintes continue d’augmenter.
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Cancer du poumon : “Ces signes auraient dû m’alerter”D’où l’importance de repérer au plus tôt les signes pouvant faire suspecter la présence d’une tumeur, un diagnostic précoce augmentant considérablement les chances de survie.
Le Dr Bertrand Mennecier, pneumologue et oncologue thoracique au CHU de Nancy nous avait ainsi expliqué dans un article récent au sujet de la santé de Florent Pagny (atteint d’un cancer du poumon) que dans le cadre “d’un cancer très localisé et avec une tumeur de petite taille, on peut aujourd’hui atteindre les 90% de survie à 5 ans grâce aux différents traitements”.
D’où l’importance de rester attentif et de consulter si ces signes apparaissent, plus encore quand on est fumeur (le tabac, rappelons-le multiplie les risques de cancer du poumon par 25 !).
Les signes évocateurs d’un cancer du poumon à repérer
Comme dit plus haut, certains symptômes sont assez courants. L'Assurance maladie liste en particulier :
- Une toux qui apparaît et qui persiste sans cause apparente
- Une toux chronique (en cas de bronchopneumopathie chronique) qui s'aggrave
- Des crachats contenant du sang
- Un essoufflement d'apparition récente, des sifflements quand on respire ou l’aggravation de difficultés respiratoires en cas de pathologie connexe
- Des infections pulmonaires répétées (bronchites, pneumonies)
- Une modification de la voix (du timbre ou de l'intensité) qui devient souvent enrouée ou voilée.
A cela il faut ajouter des signes au niveau de l’altération de l’état général comme la fatigue prolongée, l’amaigrissement, la perte d’appétit…
D’autres symptômes sont en revanche plus rares, moins connus du grand public ou tout simplement plus difficiles à repérer. C’est le cas de ce signe localisé au niveau du bras qui apparaît dans un type de cancer du poumon appelé tumeur (ou syndrome) de Pancoast-Tobias, ou tumeur de l'apex pulmonaire.
Tumeur de Pancoast : une forme rare du cancer du poumon
Le syndrome de Pancoast Tobias est une forme rare de cancer du poumon qui se caractérise par une atteinte de la partie supérieure du poumon, plus précisément l’apex, cette zone au sommet de l’organe.
La localisation de la tumeur peut entraîner une compression des nerfs et va générer des symptômes spécifiques, notamment au niveau du bras (du côté où est située la tumeur).
Lesquels ? Une douleur, tout d’abord, qui irradie depuis le cou jusqu’au bras, parfois jusqu’à la main. Douleur qui peut en outre s’accompagner d’une atrophie des muscles des bras ou de la main.
Une étude publiée en 2017* précise que cette douleur localisée entre le cou et les doigts peut être particulièrement intense car elle “nécessite souvent l’association des morphiniques, des nouveaux antiépileptiques et des corticoïdes.”
Ce cancer du poumon peut aussi affecter le visage
Vous pensiez avoir lu le plus étonnant concernant ce type de cancer du poumon qu’est le syndrome de Pancoast Tobias ? Détrompez-vous.
En plus d’une douleur dans le bras ou la main et d’une atrophie des muscles de cette zone, les patients atteints de ce cancer peuvent aussi présenter un syndrome de Claude-Bernard Horner qui affecte le visage et est consécutif lui-aussi à la compression de certaines terminaisons nerveuses. Ce syndrôme se distingue par les signes suivants :
- Paupière supérieure tombante
- Pupille rétrécie (parfois avec un impact sur la vision nocturne)
- Côté du visage qui ne transpire plus ou transpire moins, qui peut aussi être plus rouge.
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