Une avancée majeure dans la lutte contre les cancers ! Des essais cliniques prometteurs sont en cours pour le BNT116, un vaccin ARN messager (ARNm). Ce dernier est conçu pour traiter le cancer du poumon non à petites cellules, qui représente entre 80 et 85 % des cas. Développé par le laboratoire BioNTech, il est testé dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis et en Europe.
Malgré son nom, ce vaccin n'est pas conçu pour prévenir le cancer du poumon, mais plutôt pour traiter la maladie chez les patients qui en sont atteints, à un stade précoce ou avancé. Il serait aussi efficace pour les personnes qui souffrent de cancers des poumons récurrents.
Un vaccin qui utilise la technologie ARNm
Inspirée des vaccins COVID-19, la technologie ARNm utilisée dans le BNT116 entraîne le système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses. Elle introduit des brins d'acide ribonucléique messager (ARNm) dans l'organisme, poussant les cellules à produire six protéines spécifiques présentes sur les cellules cancéreuses. Ces dernières servent de marqueurs, guidant le système immunitaire pour attaquer les cellules malades tout en préservant les tissus sains.
Eric Singhi, oncologue au MD Anderson Cancer Center, s’est exprimé à ce sujet dans la revue médicale WebMD. Selon lui, contrairement à la chimiothérapie, souvent toxique et aux effets secondaires importants, cette approche offre une réponse plus précise et personnalisée. Cette nouvelle technologie polyvalente pourrait d'ailleurs être étendue à d'autres types de cancer s, marquant un tournant potentiel dans la recherche en oncologie. Sa conception “prête à l’emploi”, qui cible les antigènes communs à plusieurs tumeurs, le rend plus accessible.
Seulement, cela limite son efficacité aux cancers exprimant ces antigènes. D’autres essais doivent donc encore être menés, pour établir avec plus de précision le dosage et l’efficacité du vaccin. De plus, des effets secondaires tels que fièvre, fatigue et nausées, ou même des pneumonies, ont été signalés.
Un modèle de traitement déjà étudié
Ce n’est pas la première fois qu’un vaccin est mis au point pour lutter contre les cancers du poumon. En 2023, une entreprise nantaise du nom de OSE Immunotherapeutics avait développé le vaccin Tedop i. Avec un procédé similaire au BNT116, ce dernier avait davantage une visée thérapeutique que préventive.
Lors d’un essai clinique, il avait montré des résultats prometteurs, permettant de réduire de 44 % le nombre de décès des patients atteints de la maladie tout en améliorant leur qualité de vie. Actuellement, ce vaccin est en cours d’évaluation dans un essai clinique confirmatoire de Phase 3.
Le cancer du poumon, très meurtrier
Le cancer du poumon reste la principale cause de décès par cancer dans le monde, avec 1, 8 millions de décès par an. Souvent détecté tard, les chances de survie à des stades avancés sont d’autant plus faibles. En France, où les cancers représentent la première cause de mortalité, et le cancer du poumon est également le plus meurtrier, devant les cancers colorectaux, du sein et de la prostate.
Les causes avérées du développement de cancer du poumon sont le tabagisme dans toutes ses formes (dans plus de quatre cas sur cinq), la pollution de l’air, mais aussi l’exposition aux produits chimiques dans certaines professions spécifiques. Une consommation trop faible de fruits et légumes est également reconnue comme un facteur de risque. Enfin, certains cancers sont génétiques.
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