Prairies, vignes, forets, les sols francais les plus touchees par les microplastiques selon l-Ademe

Cela fait des années que la pollution des océans par les polymères est connue de tous. Depuis plusieurs mois, les scientifiques alertent sur leur présence dans les organes humains. Ce n’est donc pas une surprise d’en retrouver dans la plupart des sols français. C’est du moins la conclusion d’une enquête révélée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l'énergie), publiée le 26 décembre. Selon l’agence, 76 % des sols français sont contaminés par des microplastiques inférieurs à 5 millimètres de diamètre. "Le plastique est partout, même le lisier des vaches en contient", alerte Isabelle Deportes, ingénieure spécialisée dans les impacts sanitaires et écotoxicologiques à l’Ademe.

Aucun type de sol n’est épargné, et l’origine serait multiple : décharges, paillages plastiques, engrais enrobés, eaux usées, dépôt atmosphérique, ruissellement de surface. L’agence précise néanmoins que les données recueillies ne permettent pas d’identifier précisément la source de ces microplastiques, mais elle suppose qu’ils proviennent des pratiques agricoles. Environ 430 000 tonnes de films plastiques sont utilisées chaque année en Europe pour l’agriculture.

Une présence importante dans les sols agricoles 

Les produits organiques tels que le compost ou les boues de stations d’épuration, utilisés pour fertiliser la terre, introduisent massivement des polymères dans les sols. Sur 167 échantillons analysés dans tout l’Hexagone, 166 contiennent des microplastiques.

"Il est urgent d’accélérer la recherche pour évaluer les conséquences de cette contamination terrestre"

Une pollution qui impacte indéniablement la santé humaine et la biodiversité. "Comme on l’a fait pour les milieux aquatiques, il est désormais urgent d’accélérer la recherche pour évaluer les conséquences de cette contamination terrestre sur l’environnement et la santé humaine", commente Isabelle Deportes dans un communiqué.

L’Ademe, en partenariat avec l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), a analysé 33 sols différents. Voici le résumé des terres les plus contaminées.

Grandes cultures

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

L’Ademe a analysé 21 échantillons sur différentes grandes cultures du territoire. Et le résultat est sans appel : 17 se sont révélés positifs à la pollution microplastique.

Vignes

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

Concernant les vignes situées aux quatre coins de l’Hexagone, 3 échantillons sur 4 se sont révélés positifs.

Vergers

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

Les vergers affichent un résultat identique à celui des vignes, avec 3 échantillons sur 4 positifs aux microplastiques.

Forêts

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

Les forêts sont, selon l’agence, les sols français les moins touchés par ce type de pollution, avec 1 échantillon sur 4 positif.

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Prairies

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

La très grande majorité des sols des prairies sont contaminés par les microplastiques. Sur les 4 échantillons analysés, les 4 se sont révélés positifs.

Les limites de l’étude

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

Les travaux orchestrés par l’Ademe et l’Inrae se sont concentrés sur des sites agricoles et horticoles ayant reçu des apports de boues d’épuration ou de paillage plastique. Les zones industrielles et naturelles sont quant à elles peu étudiées. Des études supplémentaires sont donc nécessaires pour affiner les conséquences sur la santé et la biodiversité.

Des pistes pour diminuer la pollution

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Prairies, vignes, forêts, les sols français les plus touchées par les microplastiques selon l'Ademe

Selon l’agence, réduire l’usage des emballages plastiques est essentiel. La loi anti-gaspillage de 2020 prévoit notamment d’interdire les composts issus de la poubelle grise d’ici 2027. Mais l’agence rappelle qu’il est urgent d’agir au plus vite.

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