Il y a régulièrement une boîte d’anticoagulant dans la cuisine des Français. Ce médicament prescrit dans de nombreuses pathologies cardiaques est rentré dans les habitudes de vie de nombreux individus. A première vu il paraît anodin, pourtant certains d’entre eux nécessitent un contrôle régulier et sont parfois déconseillés avec certaines habitudes alimentaires. Les plus connus : les AVK.
Les traitements anticoagulants sont indiqués pour éviter de développer un caillot de sang dans les vaisseaux. Il peut être prescrit après un accident vasculaire cérébral (AVC), une phlébite, un infarctus du myocarde ou chez les patients avec une valve cardiaque mécanique.
De nombreux anticoagulants existent. Certains comme les héparines se présentent sous forme injectable. D’autres comme les antivitamines K (AVK) s’utilisent sous forme orale. Selon l’agence nationale du médicament, plus de 3 millions de français sont sous anticoagulants. Près de 14% ont plus de 65 ans.
"Tout changement dans son alimentation peut faire fluctuer l’INR"
Les AVK agissent en bloquant une enzyme située dans les cellules du foie qui permet la mise en fonction de la vitamine K apportée par l'alimentation. Ils sont très efficaces mais nécessitent une surveillance de l’INR ( International Normalized Ratio), un indicateur de la coagulation sanguine. "Si le patient est régulé, la surveillance de l’INR se fait une fois par mois. Le patient conserve un carnet de suivi pour le présenter à son cardiologue lors de son contrôle", explique le Dr Sonia Alperin, Cardiologue en centre de santé.
Certains aliments riches en vitamine K peuvent faire varier ce ratio. "Tout changement dans son alimentation peut faire fluctuer l’INR. Si un patient qui ne mange jamais de choucroute va en manger plusieurs jours de suite, l’INR sera perturbé", indique le Dr Alperin.
Aujourd’hui il existe un test rapide pour vérifier ce taux qui permet d’éviter les prises de sang régulières chez les patients qui ont des veines fragiles. Mais celui-ci n’est pas entièrement remboursé par la sécurité sociale.
Selon les recommandations de l’ANSM, les aliments riches en vitamines K ne sont pas interdits, ils doivent juste être répartis régulièrement dans l’alimentation. Pour le Dr Alperin, il faut éviter les fluctuations dans les habitudes alimentaires qui pourraient modifier ce ratio. Voici un diaporama des aliments concernés.
Le chou fleur
Riche en vitamine B9 et en vitamine C, le chou-fleur est source de vitamine K si vous le consommez crû. 100 grammes de chou-fleur cru ou 200 grammes cuits couvrent 70 % des apports nutritionnels journaliers recommandés en vitamine C.
Les épinards
Ce légume à feuilles est très riche en vitamines K. Il contient 387 µg pour 100 g. S'il est connu pour sa richesse en fer, il présente également de hautes teneurs en provitamines A, vitamine B9, vitamine C et composés antioxydants.
Les brocolis
Il constitue une source exceptionnelle de vitamine K, C et de vitamine B9. Il contient 181 pour 100 g.
Le chou Kale
Ce chou frisé contient 820 µg pour 100g. Il est aussi très riche en vitamine A, calcium, fer et potassium.
Le cresson
Le cresson particulièrement la variété alénoise contient une quantité élevée en vitamine K, 250 µg pour 100 g.
Le persil
Le persil frais fait partie des aliments très riches en vitamine K. Deux cuillerées de persil frais fournissent les apports nécessaires au quotidien en vitamine K.
Le chou vert
Le chou vert frisé est un des aliments qui apporte le plus de vitamine K ! En effet, 100 g en apportent environ 817 µg.
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