La rhinite allergique concerne 30% des adultes en France, selon les chiffres du ministère de la santé et empoisonne la vie de celles et ceux qui en souffrent: éternuements, écoulement nasal, nez bouché, irritations dans la gorge, yeux rouges et/ou qui pleurent… ponctuent les journées des personnes allergiques. La première chose à faire est d’éliminer l’allergène évidemment, mais ce n’est pas toujours possible (s’il est possible d’éliminer les acariens dans la chambre à coucher, il est plus difficile de se débarrasser des pollens!). Parfois, le médecin peut proposer une désensibilisation, qui consiste à administrer régulièrement des extraits allergéniques pour que le malade devienne plus résistant et tolérant quand il est en présence de l’allergène. Ce traitement se prend soit en injection soit en sublingual (médicament à prendre sous la langue). “L’effet protecteur de la désensibilisation se prolonge habituellement plusieurs années après l’arrêt de celle-ci, précise l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur son site. Plusieurs études montrent en outre que ce traitement réduit le risque de développer d’autres allergies, et celui de voir apparaître un asthme.” Parallèlement ou quand l’éviction ou la désensibilisation ne sont pas possibles ou pas efficaces, le médecin peut prescrire des médicaments, en particulier des antihistaminiques qui seront pris par voie orale ou par voie nasale ou des corticoïdes en suspension nasale; des collyres ou des solutions nasales peuvent aussi être conseillées en supplément pour limiter les symptômes. Reste que ces traitements, plus ou moins efficaces en fonction des molécules et du profil des malades, s'assortissent aussi souvent d’effets indésirables et ne peuvent pas toujours être pris de façon prolongée. Dans ces conditions, la possibilité de se tourner vers des solutions plus naturelles peut être intéressante. Deux études récentes semblent montrer que l’acupuncture d’une part et une supplémentation en probiotiques d’autre part seraient efficaces en complément d’autres médicaments.
A lire aussi :
7 symptômes peu connus du rhume des foinsL'acupuncture pour soulager les symptômes
Dans une méta-analyse chinoise publiée en février 2024 dans la revue scientifique Helyon, les auteurs ont compilé les résultats de plusieurs études et en sont arrivés à la conclusion que l'acupuncture, et plus précisément l’acupuncture auriculaire (le médecin acupuncteur plante des aiguilles très fines sur des points spécifiques du lobe), améliore de façon nette l’efficacité des traitements antihistaminiques sur plusieurs points, notamment les démangeaisons nasales, le nez bouché, les éternuements, les écoulements nasaux. Si les patients qui ont participé à ces études étaient sous traitement médicamenteux, l’acupuncture auriculaire apparaît quand même comme une solution d’appoint à ne pas négliger, car elle peut s’adresser à tout le monde et sans risque d’effets secondaires.
Le microbiote impliqué dans la rhinite allergique
En mars 2024, ce sont les résultats de travaux italiens publiés dans la Revue française d’allergologie qui apportent un éclairage nouveau sur les liens entre microbiote et rhinite allergique. Les auteurs précisent que « bien qu'il n'y ait pas d'accord complet sur l'utilisation des probiotiques dans la rhinite allergique, des preuves suffisantes suggèrent leur utilisation potentielle en tant que stratégie complémentaire dans la prise en charge des patients souffrant de rhinite allergique”. Des travaux plus anciens avaient déjà montré que les personnes atteintes d’allergies présentaient aussi souvent un déséquilibre du microbiote intestinal ( on parle de dysbiose intestinale). Une étude japonaise en particulier, parue en 2023 a montré que cette dysbiose intestinale était bien présente chez les personnes qui souffrent de rhinite allergique.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.