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L’hiver 2022-2023 a été marqué par la propagation du Covid-19, de la grippe et de la bronchiolite en France. De leur côté, les Etats-Unis ont vu un nouveau virus se propager : le métapneumovirus humain (HMPV).
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Pandémie : 9 virus qui inquiètent l'OMSDécouvert en 2021, il fait particulièrement parler de lui cette année. En effet, les cas ont fortement augmenté aux Etats-Unis par rapport aux années passées, inquiétant les scientifiques. Mais quel est ce virus ?
Métapneumovirus : des symptômes similaires à ceux du Covid-19 et de la grippe
Le métapneumovirus est un virus à ARN qui appartient à la famille des paramyxovirus. Il possède des symptômes similaires à de nombreux autres virus respiratoires tels que le coronavirus ou la grippe. Ainsi, on peut citer parmi les plus courants :
- la fièvre ;
- l'écoulement nasal ;
- l'infection pulmonaire des voies basses ;
- la toux ;
- et le mal de gorge.
La maladie touchant principalement les enfants, les effets peuvent être graves chez les plus jeunes d’entre eux. "Chez les nourrissons de moins de 6 mois, le premier symptôme peut être un arrêt transitoire de la respiration (apnée). Certains enfants, en général de jeunes nourrissons, développent une détresse respiratoire sévère et certains décèdent", détaille le MSD Manuals, livre de médecine anglais disponible en ligne.
Les enfants présentant des difficultés respiratoires sont hospitalisés et peuvent recevoir de l’oxygène par voie veineuse. Toutefois, cela reste inutile pour la plupart d’entre eux, pour qui le virus aura surtout l’effet d’un rhume. Dans ces cas-là, un traitement à domicile peut être prescrit afin de soulager les symptômes.
Un virus qui touche aussi les adultes
Si ce virus touche principalement les enfants, il peut également se propager aux adultes. Une étude publiée en 2013 dans la revue PubMed et dirigée par des chercheurs des Pays-Bas a mis en avant cela.
La recherche a révélé que 5 à 10 % des hospitalisations pour une infection respiratoire chez les adultes de plus de 50 ans étaient dues au métapneumovirus humain. Cela représente donc moins que la grippe ou les autres virus respiratoires, mais le virus reste présent chez les adultes.
Virus : un nombre de cas en hausse de 36 % aux Etats-Unis
Si l’on parle autant de ce virus, c’est parce que les cas ont fortement augmenté aux Etats-Unis pendant la dernière saison hivernale. En effet, lors d’un pic situé entre mars et mi-avril, plus de 15 % des tests de dépistage pour le métapneumovirus humain se sont révélés positifs. Selon les données des autorités sanitaires américaines rapportées par le CNN, le virus serait en hausse de 36 % par rapport au pic saisonnier de l’avant Covid qui était de 7 % . Les experts estiment que ce chiffre pourrait même être sous-estimé en raison du faible nombre de tests effectués.
Mais pourquoi une augmentation des cas maintenant ? Le Dr Werner, président de l'Association française de pédiatrie ambulatoire, explique auprès de TF1 Info qu’il s’agit d’un "rattrapage de la dette immunologique". Il explique : "Si vous reprenez le sport après deux ans d'arrêt, vous aurez mal partout et ne serez pas très bon. C’est la même chose pour le système immunitaire". L’expert précise : " En temps normal, et notamment chez les enfants, il y a une large exposition aux infections virales diverses et variées tout au long de l'année. Mais durant deux ans, en raison du Covid-19, il y a eu l'isolement, les masques, la désinfection des mains du matin au soir, les confinements… Il y a donc eu une nette diminution de l'exposition aux virus". Ainsi, après avoir évité les maladies pendant deux ans, le système immunitaire s’est affaibli, devant plus fragile.
Métapneumovirus : une propagation du virus pas encore visible en France
Au vue de cette hausse des cas aux Etats-Unis, on peut logiquement s’inquiéter d’une propagation en France. Toutefois, une augmentation des cas n’est pas encore visible dans l’Hexagone. "Chez nous, le rattrapage de la dette immunologique a surtout commencé avec des maladies comme le syndrome pieds-mains-bouche, l'angine, puis la grippe", rappelle le Dr Werner. Il ajoute tout de même que "cela viendra".
Toutefois, cela ne sert à rien de s’alarmer en avance. S’il n’existe aucun vaccin pour prévenir l’infection, il y a en revanche des gestes de prévention à connaître. Il s’agit des même que pour les autres maladies respiratoires, à savoir se laver régulièrement et éviter le contact avec les personnes contaminées.
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