Ces fausses astuces pour dépolluer vos logements

Si vous pensiez faire le nécessaire pour dépolluer votre logement, il est possible que vous soyez tombés dans l’un de ces pièges. Alors que 20 000 Français meurent chaque année des effets de la pollution de l’air intérieur, beaucoup de solutions, communément admises, s’avèrent inefficaces. Il est donc essentiel de reconnaître le vrai du faux.

Aucune plante ne peut dépolluer votre intérieur

Chlorophytum, fleur de lune, dragonnier, plante araignée… Certaines plantes sont considérées comme dépolluantes, et le marketing s’est emparé de l’idée depuis plusieurs années. Or, il n’en est rien !

Il est vrai que quelques végétaux spécifiques sont capables d’absorber des gaz toxiques, comme le benzène ou le monoxyde de carbone. C’est ce qu’ont démontré deux études, menées respectivement par la NASA en 1989, et par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) plus récemment.

Seulement, ces effets ne sont pas applicables à nos logements : la capacité d'absorption de ces plantes est infime comparée au niveau de pollution des intérieurs. Il faudrait une quantité de plantes impossible à contenir dans un logement pour qu’il puisse être dépollué. Malheureusement, la petite plante verte sur le meuble du salon est donc totalement inefficace…

Les produits d’entretien polluent plus qu’ils ne dépolluent

Si vous avez pris l’habitude de récurer votre logement à fond pour le rendre plus respirable, il est peut-être temps de vérifier ce que vous utilisez. Beaucoup de produits ménagers contiennent des molécules chimiques hautement toxiques, qui font plus de bien que de mal à notre santé.

Pour vous y retrouver, le gouvernement a mis en place des indications visuelles sur les produits concernés : les logos orange et noir sont à utiliser avec parcimonie, surtout celui affichant une tête-de-mort, à éviter au maximum.

Pour un environnement plus sain, favorisez les produits ménagers biologiques. Vous pouvez aussi les fabriquer vous-même avec des ingrédients naturels : le savon de marseille et le vinaigre blanc sont inofensifs et feront des miracles pour lustrer votre intérieur !

Les mauvaises habitudes d’aération

En France, l’air intérieur est en moyenne cinq à neuf fois plus pollué que l'air extérieur. D’où l’importance d’ouvrir les fenêtres pour évacuer la pollution de son logement. Mais pas n’importe comment !

Ouvrir une fenêtre pendant cinq minutes ne vous sera pas d’une grande utilité. Plus qu’aérer, il faut ventiler : afin de créer un vrai courant d’air, et donc renouveler l’air intérieur, ouvrez deux fenêtres pendant au moins dix minutes, plusieurs fois par jour.

De la même manière, les VMC (ventilations mécaniques contrôlées), sont reconnues comme la norme pour renouveler l’air des logements, notamment dans les pièces sujettes à l’humidité. Seulement, il s’avère que les VMC ne sont efficaces que lorsqu’elles sont bien dimensionnées et entretenues. Veillez donc à vérifier que c’est bien le cas chez vous, et privilégiez une VMC double flux pour une ventilation optimale.

Les faux-amis : les purificateurs d’air

La dernière fausse bonne idée pour dépolluer son logement, c’est le purificateur d’air. En 2020, l’UFC-Que choisir a testé l’efficacité de plusieurs références de ces appareils. Or, les résultats ne s’avèrent pas concluants.

Les purificateurs d’air ne sont réellement efficaces que pour le pollen : si vous souffrez d’allergies à ces grains, ces appareils pourront donc vous être utiles. En revanche, leur efficacité n’est pas prouvée sur les polluants intérieurs, qu’il s’agisse de la fumée de cigarette ou d’autres produits chimiques.