- 1 - Greffe capillaire : à qui cela s’adresse-t-il ?
- 2 - Greffe capillaire : la technique de la bandelette
- 3 - Greffe capillaire : la FUE (extraction d’unité folliculaire)
- 4 - Greffe capillaire : l’extraction partielle longitudinale du follicule
- 5 - Greffe capillaire : durée de l’opération, coût et résultats
Véritables sources de complexes, la perte de densité capillaire et l’alopécie sont un phénomène qui n’est généralement pas bien vécu par les personnes concernées. Hommes et femmes peuvent s’y retrouver confrontés, et ce, dès la vingtaine. Certains médicaments, traitements naturels, ou bien compléments alimentaires, peuvent aider à pallier ce phénomène mais cela peut s’avérer insuffisant. Les techniques de médecine esthétique en la matière se sont développées et la greffe capillaire figure parmi les plus en vogue.
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La greffe capillaire consiste à redensifier certaines zones qui sont se sont clairsemées avec le temps, lorsque les patients subissent l’influence de l’alopécie androgénétique (perte de cheveux anormal et brutale qui résulte d’un dysfonctionnement souvent génétique), mais pas seulement. Les personnes ayant subi des traumatismes de type cicatrices et brûlures peuvent également avoir recours à une greffe capillaire.
Hommes et femmes peuvent avoir recours à une greffe capillaire. La technique utilisée est déterminée lors de la consultation avec le médecin esthétique. Cette consultation est primordiale puisqu’elle va permettre d’envisager le futur. « On a des moyens de diagnostic mais pas de pronostic. On est en mesure de dire au patient qu’il est atteint d’alopécie androgénétique, mais on ne
peut pas donner de délai sur l’évolution de la chute », déclare la Aurélie Mercurelli. « Il est important que le patient sache que l’on peut redensifier une zone affectée, mais que cela ne va pas empêcher la chute de cheveux qui continuera. »
En outre, la génétique va permettre de donner une idée de la localisation de la chute des cheveux et le critère hormonal va l’influencer plus ou moins rapidement.
Il convient de noter que les personnes souffrant de maladies auto-immunes ((fibrose frontale, idiopathique, lupus, diabète de type 1, sclérose en plaques ou encore polyarthrite rhumatoïde) ne pourront pas avoir recours à une greffe car celle-ci ne fonctionnera pas.
Greffe capillaire : la technique de la bandelette
La technique de greffe capillaire la plus ancienne est la technique de la bandelette. « Pour ce faire, l e médecin va prélever une bande de peau dans la zone donneuse, qui est la même pour toutes les techniques, à savoir, la zone éternelle située à l’arrière du crâne », explique Aurélie Mercurelli.
« Cette bande de peau va faire plus ou moins 1 centimètre de hauteur et sera plus ou moins large en fonction du nombre de greffons nécessaires (un greffon comprend généralement entre 1 et 4 cheveux). Cette bandelette de peau prélevée va laisser une cicatrice plus ou moins fine, en fonction de la taille de la bandelette. Les greffons vont être prélevés une fois la bandelette de peau extraite. Ensuite, le médecin va réimplanter les greffons avec des aiguilles plus ou moins larges. »
Greffe capillaire : la FUE (extraction d’unité folliculaire)
La FUE (extraction d’unité folliculaire) est une technique largement employée dans le cadre d’une greffe capillaire. Ici, le médecin va prélever l’unité folliculaire dans son ensemble. « Une aiguille qui va faire un carottage de chaque côté du follicule (cavité dans laquelle le cheveu prend naissance) va être utilisée. A savoir, la plus petite taille d’aiguille employée dans ce type d’intervention fait 0,8 millimètres de diamètre. En fonction des centres, les aiguilles vont être plus ou moins larges. Vient ensuite l’étape de la réimplantation dans la zone déficitaire. Le médecin peut utiliser un implantateur de Choï : le greffon est inséré en même temps que la création du trou. Sinon, un pré-trou peut être créé en amont avec des aiguilles puis les greffons y sont implantés. »
En fonction de l’indication, cette technique serait préférable à la bandelette selon la médecin car cela évite d’avoir des cicatrices. En outre, les points de prélèvement vont être masqués par la masse capillaire présente tout autour.
Greffe capillaire : l’extraction partielle longitudinale du follicule
Pour cette technique, au lieu d’extraire le follicule dans son ensemble comme pour la FUE, le médecin va carotter à l’intérieur du follicule avec une aiguille qui fait 0,6 millimètres de diamètre. C’est cette technique que pratique la docteure Mercurelli dans deux cliniques à Antibes ainsi que dans le cabinet de chirurgie esthétique à Paris, du docteur Bernard cornette de Saint-Cyr.
« Lorsque l’on tire sur un cheveu, on voit que le bulbe vient avec. Et pourtant, le cheveu repousse. Pourquoi ? Parce qu’à l’intérieur de cette unité folliculaire, on a toutes les cellules nécessaires à la reconstitution du cheveu. Ces cellules sont situées au niveau du tiers supérieur et du tiers inférieur du follicule. Carotter à l’intérieur du follicule permet de laisser en place du tissu folliculaire. Donc, contrairement à la FUE qui provoque une disparition totale du follicule prélevé, cette technique permet aux follicules de la zone prélevée de repousser. Ceci permet également de prélever plusieurs fois la même zone même si celle-ci est peu dense ou a déjà été utilisée par d’autres techniques de greffe. Cette technique permet d’apporter une solution à des patients qui ne peuvent plus ou pas bénéficier des techniques conventionnelles. » La spécialiste note qu’il y a néanmoins toujours des pertes sur la zone donneuse, mais cette perte est de 15 % au maximum.
Greffe capillaire : durée de l’opération, coût et résultats
Une greffe capillaire s’effectue sous anesthésie locale. La durée de l’intervention dépend du type de technique employée et du nombre de greffons prélevés. Quelle que soit la technique employée, les résultats finaux – lorsque tous les greffons ont donné de nouveaux cheveux - sont obtenus en moyenne en 9 mois. Il faut entre 16 et 18 mois pour que le cheveu ait sa qualité définitive. En termes de prix, cela varie d’un centre à un autre, il faut compter entre 3 000 et 10 000 euros.
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