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Les cerisiers sont en fleurs, les oiseaux chantent, les animaux sont sortis de leur période d’hibernation. Une arrivée des beaux jours et du printemps classique pour un mois d’avril. Pourtant, une maladie de l’hiver n’a pas dit son dernier mot. Son nom : la gastro-entérite. Vomissements, diarrhées et douleurs abdominales sont toujours au rendez-vous dans plusieurs départements français, alerte Santé publique France via le réseau Sentinelles dans un bulletin du 10 avril. Une situation inhabituelle, selon l’agence.
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Grippe intestinale : les caractéristiques de l'épidémieSelon les données de SOS Médecins, 8,7 % des consultations en avril concernaient cette pathologie. « On a souvent l’habitude d’avoir un pic de gastros en janvier/février, puis cela s’estompe à partir du printemps, surtout avec le beau temps », a expliqué au Parisien le Dr Matthieu Calafiore, médecin à la régulation du Samu de Lille.
« On ne perçoit pas encore d’accalmie. Dans ces régions, de nombreux appels font état de diarrhées, de vomissements ou de maux de ventre »
Le bulletin de Santé publique France précise que les régions les plus touchées sont la Normandie (196 cas pour 100 000 habitants), le Grand Est (126 cas pour 100 000 habitants) et la Bretagne (112 cas pour 100 000 habitants). « On ne perçoit pas encore d’accalmie. Dans ces régions, de nombreux appels font état de diarrhées, de vomissements ou de maux de ventre », a estimé le médecin généraliste au Parisien.
Les populations les plus touchées sont les enfants de moins de cinq ans, avec un taux qui s’élève à 11,2 % des consultations, selon l’agence sanitaire. La proportion de passages aux urgences pour cette catégorie d’âge s’élève à 9 % parmi tous les passages dans ce service.
Les conditions climatiques et la grippe deux hypothèses des professionnels
Cependant, les personnes âgées doivent rester vigilantes. Comme pour les enfants, ils font partie de la catégorie des personnes fragiles et sont donc plus à risque de contracter le rotavirus (le virus responsable de la gastro-entérite).
Cette situation inhabituelle aurait plusieurs explications, selon les experts. La première : les conditions climatiques. « Le temps est assez chaotique, avec de fortes amplitudes thermiques entre le matin et l’après-midi, ce qui est très favorable à la circulation des virus », précise à La Provence Sandra Brancato, pédiatre dans le Gard.
La deuxième hypothèse concerne l’épidémie de grippe. Son caractère très virulent cette année aurait affaibli notre système immunitaire. « On peut imaginer que le système immunitaire a été temporairement diminué et que le corps a ensuite été moins armé pour combattre une autre infection », souligne au Parisien le Dr Matthieu Calafiore.
Symptômes gastro entérite
La gastro-entérite est une maladie d’origine virale. « Elle dure généralement moins de trois jours, guérit sans traitement et ne réapparaît pas à court terme », indique l'Assurance maladie sur son site. C'est la forme la plus fréquente. Trois virus sont en cause : le rotavirus, le norovirus ou l'adénovirus.
Symptômes gastro entérite : un risque de déshydratation
La complication principale reste la déshydratation, principal problème chez les enfants de moins de cinq ans et les plus de 65 ans. « Il est très important de les mettre au repos digestif et de leur donner des solutés de réhydratation orale, des petits sachets vendus en pharmacie qui contiennent du sel et du sucre », recommande à France Info le Dr Philippe Babe, pédiatre urgentiste à l'hôpital de Nice.
Garder les gestes barrières
Dans son bulletin, Santé publique France donne plusieurs recommandations :
- Se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon, ou du gel hydroalcoolique, pour limiter le risque de transmission des virus entériques.
- Se laver les mains avant et après la préparation des repas.
- Nettoyer régulièrement les surfaces à risque élevé de transmission, comme les toilettes.
- Se réhydrater fréquemment pour éviter la déshydratation en cas de diarrhée ou de vomissement.
« Afin d’éviter des complications de la diarrhée aiguë, la réhydratation précoce à l'aide des solutés de réhydratation orale (SRO) est la meilleure prévention », précise Santé publique France dans son bulletin.
