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Il ne vous aura pas échappé que la civilisation est en crise. Il n’est plus possible de nourrir toute la population mondiale de manière saine, tout en équilibrant les ressources. "Le changement climatique met notre planète sur la voie d'un désastre écologique, et notre système alimentaire joue un rôle majeur, a averti Walter Willett, professeur d'épidémiologie et de nutrition et coauteur d’une étude publiée cette année dans The American Journal of Clinical Nutrition. Modifier notre alimentation peut contribuer à ralentir le processus de changement climatique. Et ce qui est le plus sain pour la planète l'est aussi pour l'humain".

Nourrir durablement la population de 2050

En 2019, une commission d'experts formée par la revue médicale britannique The Lancet a donc pensé à un "régime alimentaire planétaire" qui combine le sain et le durable. Objectif : nourrir durablement les dix milliards de personnes qui seront sur Terre en 2050, tout en limitant l'impact environnemental (réduction du gaspillage alimentaire et amélioration des pratiques agricoles).

Depuis, de nombreuses études scientifiques ne cessent de vanter le double bienfait de ce régime. Il est basé sur "une augmentation de la consommation d'aliments sains [non transformés] et une diminution de la consommation d'aliments malsains, qui apporterait des avantages majeurs en matière de santé et augmenterait également la probabilité d'atteindre les objectifs de développement durable", selon l’étude de The Lancet.

Régime alimentaire planétaire : quels aliments sont concernés ?

Dans le détail, il se base notamment sur une hausse de la consommation de légumes, de fruits, de céréales complètes, de légumineuses et de noix, et une baisse de la consommation de viande rouge, de sucre et de céréales raffinées.

La vaste étude publiée cette année a procédé à un examen des régimes alimentaires sur une période de 34 ans. Plus de 200 000 personnes (hommes et femmes) inscrites à l'étude sur la santé des infirmières I et II et à l'étude de suivi des professionnels de la santé aux Etats-Unis ont été inclus dans l’analyse. Les participants ne souffraient pas de maladies chroniques majeures au début de l'étude et ont rempli des questionnaires sur leur alimentation tous les quatre ans. Leur alimentation a été évaluée sur la base de la consommation de 15 groupes d'aliments, dont les céréales complètes, les légumes, la volaille et les noix, afin de quantifier leur adhésion au régime planétaire.

Diminuer le risque de décès toutes causes confondues

Résultat : le risque de décès prématuré était inférieur de 30% chez les 10% de participants les plus adeptes du régime alimentaire planétaire, par rapport aux 10% les moins adeptes. Toutes les principales causes de décès - y compris le cancer, les maladies cardiaques et les maladies pulmonaires - étaient plus faibles avec une plus grande adhésion à ce modèle alimentaire.

Il y a tout juste un an, les chercheurs avaient également trouvé des résultats dans ce sens. Le fait de consommer des aliments sains et respectueux de l'environnement était associé à une baisse des risques de décès par cancer ou maladie cardiovasculaire de l'ordre de 15%. Les bénéfices étaient encore plus élevés pour les maladies neurodégénératives et respiratoires (une diminution de décès respectivement de 20% et 50%).

"Manger sainement favorise la durabilité environnementale, qui à son tour est essentielle à la santé et au bien-être"

En outre, les chercheurs ont constaté que les personnes qui adhéraient le plus au régime alimentaire planétaire avaient un impact environnemental nettement inférieur à celui des personnes qui y adhéraient le moins, notamment des émissions de gaz à effet de serre inférieures de 29%, des besoins en engrais inférieurs de 21% et une utilisation des terres cultivées inférieure de 51%.

"Manger sainement favorise la durabilité environnementale, qui à son tour est essentielle à la santé et au bien-être de chaque personne sur Terre", conclut dans un communiqué Walter Willett.

La réduction de l'utilisation des terres est particulièrement importante pour faciliter le reboisement, qui est considéré comme un moyen efficace de réduire davantage les niveaux de gaz à effet de serre.

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