Alzheimer : les hormones sexuelles seraient impliquées dans son développementAdobe Stock
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1 million de personnes en France sont atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Cette maladie, rare avant 65 ans, est le résultat de la dégénérescence des cellules neuronales débutant dans la zone de l’hippocampe et qui s’étend ensuite à tout le cerveau.

Les signes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer sont des troubles de la mémoire ou encore des difficultés d’exécution des tâches quotidiennes. Ces symptômes évoluent dans le temps à mesure que la maladie se développe.

La recherche n’a pour l’instant pas permis de trouver un traitement pour soigner la maladie d’Alzheimer car ses mécanismes d’apparition sont complexes.

Maladie d’Alzheimer : qui est à risque ?

Les facteurs de risque associés à la maladie d’Alzheimer sont multiples.

Le principal facteur est l’âge. En effet, plus un individu avance en âge, plus il est exposé au risque de développer cette forme de démence. Comme le précise l’Inserm, l’incidence de la maladie augmente après 65 ans et explose après 80 ans.

Comme pour d’autres maladies, l’environnement dans lequel on évolue peut être associé au risque de développer la maladie d’Alzheimer. La sédentarité fait partie de ces facteurs au même titre que les microtraumatismes crâniens répétés (notés en particulier chez les sportifs), la consommation d’alcool ou encore les personnes exposées à un risque cardiovasculaire non pris en charge (diabète, hypertension…).

Maladie d’Alzheimer : les femmes sont plus touchées

Les femmes sont 50 % plus exposées au risque de développer une forme de démence, d’après la Fondation pour la recherche médicale (FRM). Selon Marina Carrère d’Encausse, médecin, journaliste et marraine de la FRM, la maladie d’Alzheimer toucherait davantage les femmes en raison de la mauvaise prise en charge des maladies cardiovasculaires dont elles dépendent. Pour rappel, ce type de maladie est l’un des principaux facteurs de risque associés à la maladie d’Alzheimer.

Selon la docteure Maï Panchal, directrice générale et scientifique Fondation Vaincre Alzheimer, cela serait justifié par le fait que les femmes vivent plus longtemps que les hommes et donc plus âgées.

« Des études ont montré que cette observation est à moduler selon l’âge qui est le facteur de risque le plus important de la maladie. Entre 65 et 80 ans, l’incidence de la maladie d’Alzheimer est équivalente chez l’homme et la femme. En revanche, à partir de 80 ans, elle touche plus de femmes que d’hommes » explique-t-elle sur le site de la Fondation.

Maladie d’Alzheimer : des chercheurs ont souhaité en savoir plus sur l’implication des hormones sexuelles

Dans une étude parue récemment dans la revue Alzheimer’s & Dementia : The Journal of the Alzheimer’s Association, des chercheurs expliquent le lien qui existe entre hormones sexuelles et développement de la maladie d’Alzheimer.

Dans une interview accordée à Medical News Today, la docteure Vania Prado, professeure et auteure principale de cette étude, a expliqué que les chercheurs avaient décidé d’examiner le rôle possible des hormones sexuelles féminines dans le développement de la maladie d’Alzheimer en raison des changements chimiques dans le cerveau qui peuvent affecter et contribuer à la pathologie amyloïde qui est l’une des caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

On sait pourquoi les femmes ménopausées ont plus de risques de développer la maladie d'Alzheimer

L’attention de l’équipe de scientifiques s’est tournée vers l’hormone féminine estradiol, essentielle au bon fonctionnement du système reproducteur de la femme. Cette hormone joue un rôle notable dans la maturation et la libération des ovules pendant le cycle menstruel.

Au travers différentes tests et analyses d’images sur un modèle de souris mâles et femelles et à des scintigraphies cérébrales (examen permettant de voir la circulation du sang dans le cerveau) d’humains plus âgés, les chercheurs ont découvert que lorsque l’estradiol était présente, la relation entre l’acétylcholine (neurotransmetteur) et l’amyloïde (peptide pouvant être néfaste pour le cerveau) toxique était perdue. Mais lorsque les hormones sexuelles ont été éliminées, la relation s’est rétablie, augmentant potentiellement la pathologie d’Alzheimer. Cette information a toute son importance puisque les niveaux d’estradiol diminuent chez les femmes ménopausées.

La docteure Verna Porter, neurologue, interrogée également par Medical News Today, a déclaré : « Ces résultats pourraient également conduire à la nécessité de souligner l’importance de prendre en compte l’état hormonal de la patiente, y compris son stade ménopausique et le rôle de l’estradiol, lors de l’évaluation de son risque de maladie d’Alzheimer. »

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