Maladies auto-immunes : un nouveau traitement porteur d'immenses espoirs !Service de presse

Vous avez déjà très certainement entendu parler des maladies auto-immunes ou peut-être êtes-vous vous-même touché : diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde ou sclérose en plaques sont les plus connues, mais les maladies auto-immunes englobent une longue liste de pathologies plus ou moins rares (spondylarthrite ankylosante, lupus, vitiligo, maladie de Crohn, maladie coeliaque, syndrome de Gougerot-Sjögren…).

Malgré les avancées des biothérapies, depuis 25 ans, qui permettent de mettre un nombre croissant de patients en rémission, certaines pathologies restent réfractaires aux traitements actuels.

Toutes ces maladies, qui affectent en priorité les femmes (quatre malades sur cinq) sont très différentes dans leurs manifestations, leurs évolutions et leurs symptômes mais sont pourtant causées par un même facteur : une déficience des cellules chargées d’assurer notre immunité, un “dérèglement du système immunitaire qui se met à "attaquer" l'organisme qu'il doit normalement protéger”, précise l’Institut Pasteur. Ce qui rend la prise en charge de ces maladies toujours compliquée, car si on peut freiner l’évolution de certaines des maladies auto-immunes, on ne sait pas “réparer” le système immunitaire. On ne peut donc pas, à ce jour, guérir d’une maladie auto-immune.

Maladies auto-immunes : les difficultés de la recherche

Devant le nombre et la disparité des maladies auto-immunes, la tâche pour les chercheurs en quête de nouvelles réponses thérapeutiques est abyssale. “Étant multi factorielles pour la plupart, elles nécessitent des travaux de recherche considérables et un diagnostic précoce pour traiter au mieux les patients, indique un communiqué de presse du F-CRIN (pour French Clinical Research Infrastructure Network, une structure nationale spécialisée en recherche clinique). Malgré les avancées des biothérapies, depuis 25 ans, qui permettent de mettre un nombre croissant de patients en rémission (jusqu’à 70 % dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde), certaines pathologies restent réfractaires aux traitements actuels.” C’est pourquoi l'arrivée d’un nouveau traitement pourrait révolutionner l’approche des maladies auto-immunes et le quotidien des personnes qui en souffrent.

Un nouveau traitement révolutionnaire pour soigner les maladies auto-immunes

Le réseau F-CRIN va présenter le 15 janvier 2025, à l’occasion de sa 8ème Journée Recherche organisée conjointement avec la filière maladies rares (FAI2R), des avancées majeures dans le traitement des maladies auto-immunes et notamment la révolution des cellules CART-T (pour lymphocytes T porteurs d'un récepteur antigénique chimérique).

De quoi parle-t-on au juste ? De globules blancs capables de cibler et détruire les réactions inflammatoires provoquées par le dysfonctionnement du système immunitaire.

Initialement développée pour traiter certains cancers du sang, cette approche a déjà montré des résultats spectaculaires, notamment dans le traitement du lupus systémique sévère, où des rémissions durables ont été observées, indique encore le communiqué de presse. Ces rémissions, qui suggèrent une réinitialisation du système immunitaire, ouvrent la voie à des évolutions thérapeutiques prometteuses.”

Un traitement qui cible le système immunitaire

En agissant directement sur le système immunitaire, les cellules CART-T pourraient offrir une réponse globale pour l’ensemble des maladies auto-immunes. Une première dans l’histoire des thérapies proposées jusque-là, d’autant que ce traitement affiche un autre atout : il est bien toléré. “La technique est vraiment intéressante et va faire l’objet de nouveaux projets académiques et industriels, explique le Pr Bruno Fautrel, Co-coordonnateur du réseau CRI-IMIDIATE (F-CRIN) et Chef du Service de Rhumatologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris (AP-HP). Ce traitement complexe mais court pourrait être une révolution dans la gestion de ces maladies et transformer notre façon de prendre en charge ces patients”.

Protocoles Nationaux de Diagnostic et de Soins (PNDS) : indispensables pour une prise en charge globale

L’une des difficultés de la prise en charge des maladies auto-immunes, comme nous le disions précédemment, est la disparité des pathologies. Certaines maladies auto-immunes sont en outre rares, les malades peuvent donc expérimenter l’errance diagnostique ou ne pas avoir accès aux traitements les plus récents, faute d’information suffisante auprès des médecins. Les chercheurs du F-CRIN profitent donc de leur journée d’action pour rappeler l’importance pour tous les malades de bénéficier des Protocoles Nationaux de Diagnostic et de Soins (PNDS) pour les maladies rares et auto-immunes. Ces protocoles “harmonisent les pratiques médicales et réduisent les disparités géographiques dans la prise en charge”. Le Pr Fautrel rappelle l’importance “de sensibiliser les médecins, les patients et leurs familles à l’existence des PNDS pour mieux prendre en charge ces maladies complexes”.

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