Iode : 7 complications d'un surdosage

Les opérations de l’armée russe en Ukraine, et plus précisément Tchernobyl ou Zaporojie, nourrissent les craintes d’une crise nucléaire. De nombreuses personnes ont été dans les pharmacies pour demander des pastilles d’iode stable, traitement connu pour protéger la thyroïde de la radioactivité. Toutefois, attention, il se révèle dangereux s’il est pris en l’absence d’accidents nucléaires. Medisite.fr fait le point sur les risques d'un surdosage.

Iode : quels sont les vrais besoins ?

L 'iode est un oligo-élément qui participe à la bonne santé de la thyroïde, glande d’environ 5 cm de diamètre située dans le cou qui sécrète les hormones dont a besoin notre organisme. 

Les références nutritionnelles pour la population (RNP) préconisent un apport de 150 µg/j pour les adultes, 200 µg/j pour les femmes enceintes ou allaitantes. La référence nutritionnelle chez les enfants de 1-3 ans est de 80 µg/j, chez les 4-6 ans de 90 µg/j, chez les 7-9 ans de 120 µg/j et de 150 µg/j à partir de 10 ans. Toutefois attention, il ne faut pas dépasser 600mg par jour, selon les professionnels de santé.

En effet, si la carence en iode entraîne de nombreuses complications, le surdosage est également très dangereux pour la santé. C’est pourquoi l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) rappelle sur son site internet qu’il ne faut pas prendre de comprimé d’iode stable pour se protéger d'un éventuel risque d'exposition à la radioactivité, sans accident nucléaire avéré. 

"Les comprimés d’iode stable doivent être administrés en situation accidentelle et uniquement sur instruction des autorités, au plus tôt une heure avant l’exposition à la radioactivité, et au plus tard dans les 6 à 12 heures qui suivent. Plus tôt, leur efficacité sera considérablement réduite. Plus tard, au-delà de 24h, leurs effets secondaires sont plus graves que les bénéfices attendus", explique l’organisme. 

Une alimentation très riche en algues est aussi susceptible d'entraîner des risques de surdosage en iode. "La teneur en iode dans les différents produits à base d’algues pouvant être élevée, leur consommation présente un risque non négligeable de dépassement des limites supérieures de sécurité, et en particulier, en cas de consommation d’algues associée à des compléments alimentaires à base d’algues.”, a averti l’ANSES dans un avis datant de 2018.

Medisite détaille en images les complications d’un surdosage en iode.