Le petit déjeuner est souvent prôné comme essentiel, et à juste titre. Il permet de commencer la journée en forme, et s’il n’est pas pris, il peut provoquer des malaises, de la fatigue ou des difficultés de concentration. Cette étude de la Japanese Journal of Human Sciences of Health Social Services appuie un peu plus sur son importance, en dévoilant des risques de démence liés à un oubli du petit déjeuner. L’étude explique que ne pas manger le matin pourrait augmenter de quatre fois le risque de démence.
Démence, un fléau qui touche 50 millions de personnes
La démence est un syndrôme dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser certaines tâches. Ce déclin progressif du cerveau touche 50 millions de personnes dans le monde, selon l’OMS. Alzheimer est à l’origine de 60 à 70 % des cas de démence. Cette dernière touche principalement les personnes âgées, et l’OMS estime que chaque année, 10 millions de cas sont recensés.
Des chercheurs au Japon se sont alors penchés sur les différents facteurs liés au mode de vie, pouvant influencer les cas de démence. Ils ont décidé d’étudier la relation entre les habitudes de vie et la démence des personnes, et notamment les habitudes alimentaires.
Cette étude de cohorte a été menée au Japon, dans une zone agricole. Pendant six ans, les chercheurs ont analysé les habitudes alimentaires des 525 participants, âgés de 65 ans et plus.
Déclin cognitif : le rôle clé de l’alimentation
“Selon nos résultats, diverses habitudes de vie étaient associées à la démence”, ont conclu les chercheurs. Parmi ces diverses habitudes de vie, les habitudes alimentaires, notamment lors du premier repas de la journée, sont ressorties comme particulièrement importantes. A la fin de l’étude, il a été remarqué que les diagnostics de démence étaient “quatre fois plus élevés chez les participants qui n’ont pas pris de petit déjeuner”.
Le petit déjeuner est important, mais il est déconseillé de grignoter un petit encas pour essayer de compenser car l’étude a pointé du doigt les risques de grignotage : “Les risques de démence étaient 2,7 fois plus élevés chez les participants qui grignotaient". Le risque est donc moins élevé, mais tout de même présent. D’après les chercheurs, le danger est le même pour ceux qui ne se soucient pas de leur équilibre nutritionnel.
Cette étude s’est basée sur une cohorte spécifique, et les chercheurs insistent sur le fait que des recherches supplémentaires doivent être effectuées pour obtenir des conclusions plus définitives et plus sûres.
Démence : que manger pour réduire les risques ?
La BHF (British Heart Fondation), s'est appuyée sur cette étude pour évoquer l’importance de l’alimentation : “Avoir une maladie cardiaque ou circulatoire peut augmenter le risque de démence, il est donc logique de prendre soin à la fois du cœur et du cerveau”.
Une combinaison de deux régimes est mise en avant pour faire face aux risques de démence. Le premier est le régime méditerranéen, aussi appelé régime MIND. A base de céréales complètes, poisson, légumineuses, fruits et légumes, celui-ci a été créé par des chercheurs de l’Université Rush de Chicago afin de prévenir la démence.
Le second est le régime DASH, conçu comme le régime méditerrannéen, il met davantage l’accent sur la réduction de l’apport en sel. Son but est de contrôler la pression artérielle, un facteur de risque de maladies cardiaques et circulatoires, et de démence.
“Les deux régimes sont soutenus par un grand nombre de recherches montrant qu’ils peuvent améliorer la santé de votre cœur, certaines preuves suggérant qu ’ils peuvent contribuer à réduire les niveaux de déclin menta l”, déclare la BHF.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/dementia
https://www.express.co.uk/life-style/health/1576385/dementia-symptoms-skipping-breakfast-increases-risk
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