- 1 - Canal carpien : très fréquent à 50 ans
- 2 - Canal carpien : les principaux facteurs de risque
- 3 - Canal carpien : les femmes plus concernées ?
- 4 - Canal carpien : des professions à risque
- 5 - Canal carpien : les signes qui doivent alerter
- 6 - Canal carpien : comment le prévenir ?
- 7 - Canal carpien : les solutions thérapeutiques
- 8 - Canal carpien : qui consulter ?
Canal carpien : très fréquent à 50 ans
Le syndrome du canal carpien, qui débute insidieusement par des fourmillements dans la main et peut aller jusqu’à la paralysie, est un syndrome de plus en plus fréquent... Son incidence croît avec l’âge et son pic de fréquence maximum se situe vers 50 ans. Concrètement, la cause de ce syndrome est toujours la même : le ligament qui se situe à la face antérieure du poignet serre et comprime l’ensemble des vaisseaux et des muscles, ainsi que le nerf médian innervant une grande partie de la main...
Canal carpien : les principaux facteurs de risque
Plusieurs facteurs de risque favorisent la survenue d’un syndrome du canal carpien : les infections des articulations (ou arthrites), les maladies métaboliques comme le diabète ou la goutte, les causes d’origine mécaniques type fractures et kystes du poignet, ou encore une grossesse. Les médicaments contre les maladies de la thyroïde (hypothyroïdie par exemple) favorisent également l’apparition d’un canal carpien.
Canal carpien : les femmes plus concernées ?
L’inégalité constatée entre les hommes et les femmes concernant la survenue d’un syndrome du canal carpien ne dispose encore d’aucune justification scientifique : on en ignore la cause... Mais les chiffres sont incontestables : les femmes sont deux fois plus touchées par le canal carpien ! Bien sûr, on peut avancer que la ménopause est l’un des facteurs de risque. Une implication des hormones féminine est probable, même si à ce jour, là aussi, des preuves scientifiques irréfutables manquent encore…
Canal carpien : des professions à risque
La répétition d’un même geste sollicitant beaucoup la main sur une longue période professionnelle serait également à l’origine du syndrome du canal carpien. Les mouvements répétitifs de la main nécessaires à l’exercice du métier de caissier/caissière ou de coiffeur, par exemple, augmenteraient ses risques de survenue. Même chose pour les boulangers et les peintres aux pistolets (la forte préhension et le stress sur les paumes seraient en cause). Enfin, les vibrations seraient également responsables, d’où une forte incidence de la maladie dans les métiers du bâtiment...
Canal carpien : les signes qui doivent alerter
- Le signe de Tinel : le médecin frappe sur la face antérieure du poignet pour reproduire les picotements des doigts.
- Le signe de Phalen : le patient place ses mains dos à dos pendant une minute pour voir si des picotements surviennent.
- L’électromyogramme : seul examen vraiment fiable, elle mesure la vitesse de propagation de l’influx nerveux, diminuée dans le cas d’un canal carpien.
Canal carpien : comment le prévenir ?
Eviter certaines positions et certains mouvements de la main permettrait de prévenir le syndrome du canal carpien. Si vous n’êtes plus en activité : il faut éviter les gestes répétitifs, intensifs. Une pratique excessive du tricot ou l’usage d’un clavier mécanique ne sont certainement pas sans risque… à moins de faire des pauses. Si vous êtes encore en activité : mieux vaudrait éviter les positions professionnelles "à risque" (ne pas casser le poignet pour se servir d’un clavier, par exemple) et, surtout, la répétition des mêmes gestes. Il semble également recommandé d’alterner les périodes de repos et de travail durant la journée pour éviter la monotonie et la répétitivité.
Canal carpien : les solutions thérapeutiques
Le traitement du syndrome du canal carpien dépend du stade auquel il est diagnostiqué. Si les symptômes sont purement sensitifs (fourmillements dans les doigts), un traitement qui associe anti-inflammatoires, repos, attelle et prescrit l’évitement des causes favorisantes est le plus indiqué. Il est indispensable de consulter un chirurgien en vue d’une intervention, si les examens pratiqués (électromyogramme) confirment une atteinte motrice (diminution de la force musculaire). Attention : la force musculaire demeure affaiblie dans 30 % des cas malgré une chirurgie adaptée car les lésions nerveuses sont déjà irréversibles.
Canal carpien : qui consulter ?
Le canal carpien est souvent simple à diagnostiquer. Toutefois, votre médecin traitant doit vous examiner de façon approfondie pour éliminer les autres possibilités. En cas de suspicion importante, il faut confirmer la profondeur de l’atteinte avant prescription du traitement le plus adapté. L’électromyogramme, qui consiste à stimuler les muscles de la main par des petites électrodes plantées dans les régions musculaires correspondantes, est la seule possibilité d’objectiver l’étendue des lésions. Cet examen doit être réalisé par un neurologue. Si besoin, le chirurgien réalise une intervention qui consiste à libérer le ligament concerné - sous anesthésie locale.
Haute autorité de santé (HAS)
Vidéo : Le syndrome du canal carpien
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