Gazinière : les bons gestes à avoir pour éviter les accidents Image d'illustration Shutterstocks
Sommaire

Préparer un bon repas est un plaisir qui peut vous coûter la vie. Une étude pilotée par l’université de Valence et de Jaume I en Espagne révèle que les cuisinières à gaz seraient responsables de la mort de 40 000 personnes à travers l’Europe chaque année. Pour limiter ces accidents, l’État a mis en place des messages de prévention pour toutes les personnes qui n’ont pas la possibilité de changer de type de cuisson.

Selon l'étude, un foyer sur trois, cuisine au gaz en Europe. En Italie, en Roumanie, en Hongrie et aux Pays-Bas, ce sont même 60 % des logements qui sont équipés de ce mode de cuisson."Du point de vue de la santé publique, les gazinières sont toxiques", insiste Juana Maria Delgado-Saborit, autrice principale de l’étude, interrogée par Bloomberg Green. "Le problème des morts prématurées est bien pire que ce que nous pensions."

Des substances qui affectent le système respiratoire et cardiovasculaire

La combustion du gaz rejette des substances nocives dans l’air que l’on respire. Leur nom : l’oxyde nitrique et le dioxyde d’azote. Cette combustion émet également du monoxyde de carbone et du formaldéhyde, qui ont des effets nocifs sur la santé et peuvent affecter les systèmes respiratoires et cardiovasculaires.

Dans cette étude, seul le dioxyde d’azote a été étudié. Un polluant courant, émis dans l’atmosphère par un grand nombre de sources différentes, notamment par les moteurs à combustion. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le NO2 a des effets néfastes sur l’organisme. Une exposition à long terme peut altérer la fonction pulmonaire et augmenter les risques de troubles respiratoires.

"L’abandon progressif du gaz de cuisson est essentiel pour faire avancer les priorités de l’UE en matière de promotion de la santé, d’amélioration de la qualité de l’air et d’élimination progressive des combustibles fossiles"

Les estimations des scientifiques espagnols sont sans doute en dessous de la réalité, dans la mesure où ils n'ont pas pris en compte les autres gaz.

Une autre étude américaine publiée en mai dernier avait montré des résultats similaires. Selon elle, les gazinières étaient probablement responsables de 50 000 cas d’asthme chez les enfants.

Ces travaux ont été financés par la Fondation européenne pour le climat, une organisation à but non lucratif. Ils font partie d’un projet sur la "cuisine propre", organisé par l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA). "L’abandon progressif du gaz de cuisson est essentiel pour faire avancer les priorités de l’UE en matière de promotion de la santé, d’amélioration de la qualité de l’air et d’élimination progressive des combustibles fossiles", souligne l’EPHA dans un communiqué.

La prévention dans les cuisines

Ces chiffres inquiétants mettent en lumière l’importance de la prévention. La grande majorité des foyers n’ont pas la possibilité de changer totalement de mode de cuisson. C’est pour ces personnes que l’Etat a mis en place un nombre de recommandations.

  • Veiller à ce que le robinet d’arrivée du gaz soit toujours fermé après chaque utilisation.
  • Privilégier des équipements certifiés selon les normes européennes, qui sont un gage de qualité et de sécurité pour votre foyer.
  • Entretenir la tuyauterie, les brûleurs et les tubes de raccords de manière systématique, voire automatique.
  • Nettoyer régulièrement les brûleurs de votre gazinière, les flammes bleues étant un gage de sécurité. Si votre gazinière est raccordée via un tube souple, remplacez-le par un tuyau à embouts mécaniques vissés qui est très difficile à arracher. Si vous possédez déjà ce tuyau, vérifiez sa date de validité.
  • Nettoyer votre système d’aération, telle que la hotte afin d’éviter les risques d’intoxications au gaz. Vérifier que les conduits d’aération ne soient pas obstrués par un meuble ou autres.

Les gestes qui sauvent en cas de fuites de gaz

En cas de suspicion de fuite de gaz, le premier réflexe à obtenir est l’aération de la pièce. Vous ouvrez immédiatement les fenêtres, coupez l’arrivée de gaz et évitez tous types d’objets qui pourraient provoquer une étincelle comme allumer une cigarette, toucher les interrupteurs ou le disjoncteur.

"En cas de fuite de gaz enflammée, prévenez les pompiers, mouillez toutes les surfaces autour de la fuite, et évacuez votre logement", indique le fournisseur d'énergie Ekwater sur leur site.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Partager :