Nous aimons la soupe. Pour preuve, nous en consommons presque 7 litres par an. La soupe est généralement perçue comme un plat qui permet de facilement manger des légumes, saine, intéressante sur le plan nutritionnel.
Et les soupes industrielles ? Comme leurs cousines “faites maison”, elles bénéficient d’une bonne image.
Pourtant l’enquête de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir jette un pavé dans la marre : bon nombre de références de soupes industrielles ne sont pas satisfaisantes. Quand on regarde de près les étiquettes, les compositions s’éloignent bien (trop) souvent de l’aliment santé vanté sur les emballages. Riches en sel, en arômes et en additifs, pauvres en légumes (souvent moins de 40% de la recette) et en fibres, les soupes industrielles ont pour beaucoup échoué au test de l’UFC-Que Choisir qui a passé à la moulinette 40 références de toutes marques.
D’ailleurs, et ce n’est sans doute pas un hasard, seulement 15 affichent le Nutri-score, et il reste passable, avec un C pour la moitié d'entre elles et un B pour l’autre moitié.
Les soupes déshydratées : trop pauvres en légumes
Les soupes déshydratées, pratiques et bon marché sont celles dont la composition est la plus sujette à caution. Généralement trop riches en sel mais aussi en sucre et en graisses (toutes les références étudiées par l’association ont des ajouts de graisses, notamment de l’huile de colza, de palme ou de tournesol), elles sont aussi pour la plupart pauvres en légumes (hors pomme de terre, qui elle est très présente !).
Les soupes en briques : des teneurs en sel qui frôlent parfois les sommets
On appelle abusivement les soupes en briques toutes celles qui ne sont pas déshydratées mais qui se trouvent hors rayon frais. Elles se présentent souvent en briques, mais aussi en bouteille (à la différence des soupes “fraîches”, elles ne se conservent pas au réfrigérateur tant qu’elles ne sont pas ouvertes). Ces soupes ont des compositions correctes pour la plupart, “à condition d’éviter les entrées de gamme”.
Les soupe fraîches et surgelées : plus intéressantes
Ces dernières années, de nouvelles soupes ont fait leur apparition dans les rayons : les soupes fraîches en bouteille en verre, vendues dans les rayons frais et les soupes surgelées (en sachet ou briques). Ces soupes, plus proches de celles que l’on peut réaliser maison, sont aussi celles qui ont eu le plus de succès au banc d’essai de l’association de consommateurs. C’est d’ailleurs dans cette catégorie que se trouve le grand gagnant du test : le Potage cuisiné aux 9 légumes de chez Picard, talonné par un autre potage surgelé, le Velouté 5 légumes de Auchan. Ces deux produits affichent “une forte teneur en légumes, peu de sel, pas d’additifs, d’arômes ou d’autres ingrédients cache-misère, et aucune trace de pesticide”, détaille l’UFC-Que Choisir.
Vous voulez savoir quelles sont les soupes les plus mal notées de ce banc d’essai ? Les voici.
Intermarché Top Budget Mouliné 8 légumes variés
Sa note/20 : 10.2
Le problème ? Le sel est trop présent… à la différence des légumes, qui eux sont aux abonnés absents !
Maggi Moulinée 9 légumes
Sa note/20 : 9.8
Le problème ? Un pourcentage de légumes bien trop faible et une teneur en fibres peu intéressante.
U Prix Mini Mouliné de légumes variées
Sa note/20 : 9.3
Le problème ? Légumes et fibres sont, là encore, aux abonnés absents ! De plus, la recette intègre de l’amidon de maïs modifié, un additif dont on se passerait.
Knorr Douceur de 9 légumes avec une touche de crème
Sa note/20 : 9.1
Le problème ? Une composition globalement moyenne qui contient beaucoup de sucre et de la graisse de palme.
Lidl Toque du Chef, Velouté 10 légumes
Sa note/20 : 8.7
Le problème ? Cette soupe en brique est trop pauvre en légumes et en fibres.
Aldi les Printanières, Velouté de légumes
Sa note/20 : 8
Le problème ? Cette soupe en brique a une composition jugée “médiocre” par les testeurs pour un prix au litre plus élevé que ces concurrentes.
Royco Velouté 12 légumes
Sa note/20 : 6.9
Le problème ? Cette soupe contient “0.06% de persil, chou vert, céleri rave ou courgette” précise l’association de consommateur qui ajoute que les “poireaux, tomates et poivrons” ne sont même pas mentionnés sur l’étiquette tant leur présence est anecdotique !
Numéro d'octobre 2024 du magazine UFC-Que Choisir
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