Comment la poitrine des femmes évolue au fil des annéesIstock
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Le sein est composé d’une multitude de lobules, canaux et de graisse. Sa structure s’apparente à celle d’une grappe de raisin. Il s’agit d’une glande cutanée, qui est située sous la peau. De ce fait, on ne peut pas muscler ses seins, seulement le muscle pectoral qui est situé derrière. Au cours de la vie, le nombre de lobules dans les seins et la taille de ceux-ci varient.

Poitrine : comment est définie sa taille ?

La taille de la poitrine des femmes diffère d’un individu à autre. Il y a une part probablement génétique d’après Odile Bagot. Les perturbateurs endocriniens pourraient également être en cause comme elle l’explique : « Des études réalisées chez la souris ont montré qu’une exposition in utéro aux phtalates entraîne une hyperplasie mammaire, un excès du développement des cellules du sein. Aujourd’hui, je le constate en consultation, les seins des jeunes femmes et des jeunes filles sont plus volumineux que dans le temps. Ceci est probablement environnemental. »

En outre, la taille des seins peut être définie par le poids. « Il ne faut pas oublier que le sein est composé de glandes et de graisse. Donc, dans le cas de certaines prises de poids, le sein va lui aussi grossir aux dépens de la masse graisseuse. A l’inverse, dans le cas d’une perte de poids importante, le sein va perdre en graisse et va tomber davantage », détaille Odile Bagot.

Par ailleurs, certaines femmes peuvent avoir une hypertrophie mammaire, ce qui est considéré comme une malformation avec des conséquences sur la qualité de vie. Les femmes concernées peuvent bénéficier d'une opération chirurgicale prise en charge par la Sécurité Sociale.

Une importante poitrine est-elle un facteur de risque du cancer du sein ?

Beaucoup de facteurs peuvent influencer la survenue d’un cancer du sein. Odile Bagot tient à rassurer les femmes : la taille de leur poitrine n’a aucun lien avec le fait de développer ou non un cancer du sein. En revanche, à la mammographie, si la densité mammaire est importante, qu’on a plus de glandes, des seins granuleux, c’est un surrisque.

La poitrine commence à se développer à la puberté

Le développement de la poitrine des femmes commence à la puberté, sous l’effet des œstrogènes qui commencent à être sécrétés. « Les bourgeons mammaires se développent sous la forme d’une petite boule dure qui peut être désagréablement ressentie par les jeunes filles. Au fur et à mesure, cette boule va augmenter en taille, c’est la glande mammaire. Et autour, le tissu graisseux va se constituer », explique la docteure.

Grossesse : elle a un impact considérable sur la poitrine

A l’occasion de la première grossesse, s’il y a, la poitrine des femmes subit quelques changements. Beaucoup d’œstrogènes sont sécrétés et chez de nombreuses femmes, leur poitrine va prendre beaucoup de volume comme le détaille la spécialiste : « Les seins vont prendre du volume notamment au premier trimestre. Ensuite, cela va être plutôt stable. C’est après l’accouchement, au moment de la montée de lait, que les seins vont encore prendre du volume. » Après la grossesse, les seins ayant augmenté de façon importante, la peau peut être distendue. Il est rare, selon la gynécologue, que le sein conserve son galbe après une première grossesse.

Avant la ménopause, une carence en progestérone peut avoir un impact sur la poitrine

Dans la période de transition ménopausique, et même avant, à poids stable, la poitrine ne connaît pas de changements dans sa structure et sa taille. Toutefois, il convient de noter que lorsque les seins gonflent avant les règles, lors de la transition ménopausique, cela est dû à un déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone. Il y a un manque de progestérone et donc un excès relatif d’œstrogènes, ce qui va avoir pour conséquence de tendre les seins. « Ceci est assez caractéristique de la transition ménopausique. Mais c’est une modification transitoire et cyclique, ce n’est pas définitif », déclare Odile Bagot.

A la ménopause, certaines femmes peuvent constater des changements au niveau de leur poitrine

C’est à la ménopause que des variations peuvent être constatées. « Certaines femmes peuvent prendre des seins, d’autres en perdre, et d’autres encore ne pas noter de changement. On n’a pas d’explication à cela », déclare la gynécologue. « A la ménopause, le sein va être plus souple, plus stable. La masse glandulaire va rester stable voire involuer, cela est lié à la carence en oestrogènes. En revanche, la masse graisseuse peut augmenter chez certaines femmes. Les seins seront alors plus lourds et plus gras. »

En outre, notre experte explique que c’est la glande mammaire qui régresse au moment de la ménopause et la graisse qui augmente. « On le voit très bien à la mammographie. Avant la ménopause, le sein est très blanc parce qu’il y a beaucoup de glandes. Plus une femme avance en âge, plus ses seins vont être noirs sur les clichés de la mammographie. Le noir étant la graisse. » Le sein doit rester stable, indolore et non congestionné. Toutefois, une femme qui, à la ménopause, bénéficie d’un traitement hormonal substitutif, peut avoir des seins tendus. Dans ce cas, il suffit de baisser la dose d’œstrogènes du THS.

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