Alors que la campagne de vaccination est sur le point de débuter en France, une nouvelle variante du coronavirus, qui serait plus contagieuse, vient d'émerger au Royaume-Uni. S'il est dans la nature d'un virus de muter en fonction du milieu dans lequel il évolue, selon Futura Santé, concernant l'origine de cette nouvelle souche du SARS-CoV-2, l'hypothèse qui semble l'emporter pour l'instant dans la communauté scientifique est celle de l'infection chronique d'un patient immunodéprimé.
En effet, les malades ayant de faibles défenses immunitaires recoivent souvent des transfusions de sang de personnes guéries du virus afin de leur transmettre leurs anticorps. Une technique médicale qui pourrait entraîner une précence anormalement longue du virus dans l'organisme et se traduire par une sélection du virus et des variations au sein de son ARN, un acide nucléique présent chez pratiquement tous les êtres vivants, et aussi chez certains virus.
Des mutations dues aux anticorps reçus par transfusion sanguine
On sait déjà grâce à deux articles publiés dans les revues scientifiques Cell et le New England Journal of Medicine qu'au moins deux patients ont fait l'objet d'une infection prolongée au coronavirus en recevant des anticorps par transfusion sanguine. Futura Santé assure que les analyses sur ces patients corroborent l'hypothèse de sélection du coronavirus. En effet, l'infection anormalement longue et l'apport d'anti-corps se traduisent par des mutations et des délétions, remaniements chromosomiques, plus nombreuses.
Ces cas pourraient être plus nombreux que ceux connus et rapporté par les revues scientifiques et avoir entraîné la création de cette nouvelle souche du coronavirus. Nommée "B.1.1.7" par les chercheurs, elle s'avérerait certes plus contagieuse, mais n'engendrerait heureusemen t pas de forme plus graves de la maladie. Les responsables britanniques ont déclaré que le nouveau variant était jusqu’à 70% plus transmissible et qu’il aurait contribué à augmenter le taux de reproduction effectif (R) de virus de 0,4 point ou plus au Royaume-Uni.
Variant du SARS-CoV-2 : l'hypothèse du patient immunodéprimé, 22 décembre 2020.
Case Study: Prolonged Infectious SARS-CoV-2 Shedding from an Asymptomatic Immunocompromised Individual with Cancer, Cell, 4 novembre 2020.
Persistence and Evolution of SARS-CoV-2 in an Immunocompromised Host, The New England Journal of Medicine, 11 novembre 2020.
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