La ferritine est une protéine qui se trouve à l’intérieur des cellules et dont le rôle est d’assurer le stockage du fer dans l’organisme. En effet, elle aide à réguler l’absorption de l’oligo-élément en fonction des besoins du corps. Autrement dit, "la ferritine reflète les réserves de fer de l’organisme", indique Ameli.
Généralement, on utilise ce taux de ferritine pour connaître nos réserves de fer. "Il vaut mieux faire un dosage et regarder le taux de ferritine plutôt que le taux de fer qui circule dans le sang. Le dosage en fer ne reflète en rien les réserves présentes dans l’organisme", explique Thomas Kassab, pharmacien auprès de Medisite. En effet, "il mesure seulement la concentration du fer qui circule dans le sang à l’instant".
Toutefois, le pharmacien rappelle qu’"à l’image des autres vitamines ou des autres indicateurs, quand on en manque de ferritine, c’est mauvais pour la santé". Mais prudence si vous en avez trop. "Il faut que ce soit un juste milieu".
Hyperferritinémie : quel taux doit alerter ?
Le taux de ferritine varie en fonction de deux facteurs : l’âge et le sexe. "Notre taux de ferritine ne sera pas le même lorsqu’on est un homme, une femme, un nourrisson, un adulte, une personne âgée ou encore si on est enceinte", explique Thomas Kassab.
En moyenne, pour rester en bonne santé, les taux de ferritine doivent être de :
- 18 ou 20 et 270 µg/l chez l’homme ;
- 18 et 160 µg/l chez la femme ;
- 7 et 140 µg/l chez l’enfant.
Si ce taux est trop élevé, on parle alors d’hyperferritinémie. "Cela peut entraîner, à terme, une surcharge en fer", alerte le pharmacien. "La ferritine aura tendance à stocker du fer en particulier au niveau des différents tissus de l’organisme, comme les organes par exemple. Ce qui peut provoquer des complications à ce niveau".
Quelles sont les causes ?
Les causes de l’hyperferritinémie sont multiples."Elle peut être due à l’alimentation ou, dans certains cas rares, à des anomalies génétiques", indique le pharmacien auprès de Medisite. C’est notamment le cas de l'hémochromatose. En effet, cette maladie génétique, qui touche 1 personne sur 300, provoque des dépôts de fer dans l’organisme qui s’accumulent puis détruisent peu à peu les organes.
Par ailleurs, l’alcoolisme chronique ou encore le syndrome métabolique, aussi appelé syndrome de la bedaine, peuvent expliquer cette hyperferritinémie. "C’est en fonction de l’origine exacte de cet excès de ferritine que le médecin donnera la marche à suivre afin de la réduire", révèle Thomas Kassab. "Pour les cas graves, des médicaments peuvent être prescrits".
C’est pour cette raison qu’il est primordial que ce surdosage soit évalué par un médecin. "Ne faites surtout pas faire d’auto diagnostic, c’est votre médecin traitant qui doit vous donner la marche à suivre".
Ferritine trop élevée : quels aliments sont interdits ?
Les hyperferritinémies modérées ne sont pas nécessairement graves. En effet, d’autres examens permettent généralement de trouver la cause. Toutefois, il arrive que dans certains cas, celle-ci ne soit pas connue. Ce qui obligera la personne concernée à surveiller ce taux afin de le normaliser avec le temps.
Pour ce faire, il se peut que votre médecin vous conseille d’éviter les aliments trop riches en fer. "Généralement, il vaut mieux avoir un régime alimentaire assez strict. Ne consommez pas de viandes rouges ou encore de charcuteries", préconise Thomas Kassab. Les fruits de mer, les céréales complètes, les légumes secs ou encore baies sont également à bannir.
Par ailleurs, le pharmacien recommande également de limiter les aliments riches en vitamines C, notamment, car ils augmentent l'absorption du fer par l'organisme. "Évitez également l’alcool qui accentue les symptômes de la maladie." Mais au contraire, privilégiez le thé vert après les repas, parce qu'il réduit l’absorption du fer.
Merci à Thomas Kassab, pharmacien
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