Ce weekend, petits et grands s’apprêtent à célébrer le chocolat sous toutes ses formes ! Pâques arrive une fois dans l’année, il n’y a donc pas de raison de se priver. Néanmoins, il est à consommer raisonnablement. Si le chocolat est pourvu de bienfaits, il a aussi sa part d’ombre et peut causer du tort à l’organisme. Vous pouvez limiter les dégâts, mais encore faut-il savoir le choisir. Alexandra Retion, diététicienne-nutritionniste, nous aide à y voir plus clair.
"Le chocolat en lui-même est un aliment plaisir, gustativement parlant. Si certains ont un réel intérêt nutritionnel - c’est le cas du noir - d’autres vont s'avérer riches en sucres et en matières grasses", nous explique la nutritionniste. Découvrez notre liste noire, à travers notre diaporama.
Chocolats : connaissez-vous ses bienfaits ?
Alexandra Retion insiste néanmoins sur l’action antioxydante du chocolat. "Il protège le vieillissement de certaines de nos cellules grâce à sa composition en substances antioxydantes, précise-t-elle. Il est composé principalement de glucides (entre 50 et 60 %, mais cela dépend de l’ajout de sucre). Mais aussi d'acides gras polyinsaturés, protecteurs contre les maladies cardiovasculaires. Sauf que ce n’est pas toujours le cas. Il faut choisir un bon chocolat".
Le chocolat noir est, en effet, connu pour sa teneur intéressante en magnésium grâce à sa dose de cacao. Une plaquette de 100 g de chocolat apporte 110 mg de magnésium, ce qui réduit les crampes et contribue grandement au bon fonctionnement musculaire. Cette source de magnésium va aussi permettre à votre organisme de lutter contre la fatigue.
Mais avec le chocolat au lait, les choses se compliquent.
Un petit œuf en chocolat peut contenir jusqu’à 90 calories !
Le principal problème avec le chocolat va concerner sa teneur en calories, d’après l’experte. Qu’il soit sucré ou gras, on ne pourra pas les contourner.
"A titre indicatif, un petit œuf de Pâques en chocolat va contenir entre 60 et 90 calories ! Cela équivaut à environ une cuillère à soupe d’huile. C’est parce qu’ils sont souvent fourrés ou pralinés", met en garde Alexandra Retion.
"Quant aux fameuses tablettes de chocolat, elles présentent 500 calories en moyenne, ce qui est énorme".
Chocolat : à quel moment de la journée il vaut mieux le consommer ?
Il est possible de manger le chocolat directement après le repas si on a encore une petite faim. "Mais si vous avez une envie dans l’après-midi, pensez à l’accompagner de glucides complexes, comme un bout de pain, ou d'une source de protéines, tel un yaourt nature", préconise Alexandra Retion.
Gardez en tête le chocolat comme un aliment "réconfort".
On peut le consommer pour se faire plaisir, mais en restant raisonnable sur la quantité. "Le chocolat ne fait pas partie des aliments interdits : mais si vous êtes concerné par certaines pathologies chroniques[diabète, mauvais cholestérol, surpoids, ndlr], je recommande d’être vigilant. Et si vous voulez faire attention à votre ligne, ce n’est pas un produit à manger à volonté. On se limite dans ce cas à un ou deux carrés quotidiens".
Découvrez dans notre diaporama, les chocolats à limiter, et dans quelles circonstances.
Chocolat blanc : à la fois gras et sucré !
Si le chocolat noir a tendance à être gras et le chocolat au lait sucré, le chocolat blanc, lui, s’avère un combo des deux ! "Il est relativement gras, puisqu’il est composé de près de 40 % de matières grasses, décrit Alexandra Retion, diététicienne-nutritionniste. Ce chocolat contient également plus de 50 % de sucre".
Sa teneur en gras et en sucre, le rend particulièrement difficile à digérer. "Ce chocolat est lourd, ajoute la spécialiste. Le gras est ce qu’il y a de plus long à digérer pour le système digestif".
Au niveau des calories, là encore, le chocolat blanc explose les compteurs ! Il s’avère beaucoup plus calorique que le chocolat noir ou au lait.
Chocolat praliné : souvent pourvu d’huile de palme
Le praliné est un chocolat fait à base de… pralin ! Il s’agit d’une pâte composée de noisettes, d’amandes, de sucre caramélisé ou de chocolat broyé. "Dans le chocolat praliné, vous allez avoir le pralin, qui est un mélange de sucre et de noisettes, et vous avez ensuite du cacao ou du beurre de cacao. Le tout enrobé de chocolat au lait, décrit la nutritionniste. Le chocolat praliné est particulièrement riche en sucre".
Néanmoins, niveau calories, il ne dépasse pas les autres. "Il est souvent un peu moins gras, soutient Alexandra Retion. C’est sa teneur en sucre qui lui fait défaut. Les personnes diabétiques doivent l’éviter".
En outre, l’experte nous met également en garde contre sa teneur en lécithine de soja : "les fabricants utilisent cet additif pour apporter cette texture fondante au chocolat".
Les personnes souffrant de mauvais cholestérol devraient se tenir à l’écart des chocolats pralinés. "Ce sont ceux chez qui l’on retrouve le plus souvent de l’huile de palme, ajoute Alexandra Retion. Mais de manière générale, qu’il s’agisse d’une tablette ou d’un lapin en chocolat, j’invite ces patients à vérifier les ingrédients avant de choisir un chocolat". Consommée en trop grande quantité, l'huile de palme peut augmenter le taux de cholestérol.
"Il faut impérativement, choisir un chocolat qui ne contient que de la pâte de cacao ou du beurre de cacao".
Chocolat fourré aux fruits : un faux ami
Les chocolats fourrés peuvent être fourrés par de nombreuses recettes. Citons la ganache, le gianduja, la pâte d’amande, la liqueur, les fruits confits ou secs…
Dans le chocolat fourré, vous allez retrouver les calories du chocolat d'enrobage et celles de l’intérieur. "Vous allez forcément avoir un produit qui est trop sucré (ganache, fruits secs), alerte Alexandra Retion. La pâte d’amande, quant à elle, va être très grasse. Cela rajoute des calories par rapports aux autres chocolats. Je trouve que ces recettes dénaturent un peu le chocolat : il n’y a plus tellement d’intérêt à en consommer".
"Oui, les fruits sont bons pour la santé, mais s’ils sont frais et entiers. Quand ils sont secs, ils perdent leur intérêt nutritionnel. Il faut donc absolument limiter la consommation de chocolat fourré".
Chocolats alcoolisés : à éviter si vous avez des problèmes cardiaques
"Je rappelle que l’alcool va être stocké par l’organisme. Il expose à des calories qui vont être accumulées et stockées", met en garde Alexandra Retion.
Les chocolats alcoolisés s’avèrent réellement nocifs pour les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires, comme l’hypertension. L'alcool a un effet direct démontré sur la pression artérielle. Si, en plus des boissons alcoolisées que vous consommez à table, vous vous mettez aux chocolats alcoolisés, bonjour les dégâts !
Chocolat au lait : méfiez-vous en cas de mauvais cholestérol !
Bien souvent, le premier ingrédient du chocolat au lait, c’est le sucre. "Ensuite, on cite le lait qui est sucré aussi, mais qui ajoute un peu de protéines tout de même, relève Alexandra Retion. Le chocolat au lait n’a pas que des méfaits, s’il est consommé raisonnablement, mais il faut garder en tête qu’il est plus sucré que le noir".
Néanmoins, si vous êtes victime de mauvais cholestérol, le chocolat au lait n’est pas votre allié : le lait implique des acides gras saturés (tout comme le chocolat blanc). Ils sont réputés comme étant nocifs pour la santé, car ils ont un effet néfaste sur les taux de cholestérol et de triglycérides.
Chocolat noir : attention en cas de problème de digestion
Le chocolat noir est le moins sucré : "si l’on regarde la liste des ingrédients, on va trouver en premier le beurre de cacao, ou la pâte de cacao et seulement après le sucre (38 % de sucre dans du chocolat noir à 78 %), note Alexandra Retion. Il est particulièrement intéressant pour les diabétiques car il va limiter le pic de glycémie grâce à sa teneur en gras. Sachez que le chocolat noir fait partie des plus gras".
C’est ce qui le rend relativement difficile à digérer. Comme expliqué page précédente, le gras demande beaucoup d’efforts au système digestif pour être digérer.
Chocolat pour diabétique : il n’est pas hypocalorique !
Pour les diabétiques (ou même les autres), le chocolat pour diabétique se présente comme le choix idéal. "Vous n’avez pas du tout de sucre ajouté à l’intérieur, précise Alexandra Retion. Souvent, ce sont des édulcorants ou des sucres à base de plantes qui sont présents. Ce qui fait que la glycémie n’a pas de risque de monter. Les diabétiques se protègent donc du pic glycémique. Par contre, ce chocolat n’est pas hypocalorique. Ce n’est donc pas une raison pour en manger sans modération. Les calories ne sont pas en reste, comme dans tous les autres chocolats présentés au sein de cet article".
En outre, les personnes diabétiques peuvent aussi consommer du chocolat noir, assez pauvre en sucre.
Merci à Alexandra Retion, diététicienne nutritionniste, interviewée par Medisite le 9 avril 2020
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