Elles sont les grandes oubliées de l’alimentation moderne. Selon l’institut national de recherche pour l’agriculture (INRAE), seulement un français sur deux consomme des légumineuses en 2023. Pourtant des scientifiques chinois et américains ont publié le 11 juillet 2024 une synthèse de plusieurs études qui confirment les multiples bienfaits pour la santé d’une consommation régulière.
Ce manque d’intérêt pour ce produit n’a pas toujours été le cas. En France, la consommation de légumes secs était beaucoup plus répandue au XXème siècle. Elle correspondait à 7,3 kg par personne par an dans les années 1920. En 1985, elle n’était plus que de 1,4 kg. Elles étaient consommées soit en compensation de la viande en raison de leur richesse en protéines, soit en complément.
Mais alors pourquoi les légumineuses ont baissé en popularité au fil des années ? "Pris isolément, les effets positifs des légumineuses ne sont pas perçus comme suffisamment importants car trop diffus (réduction des émissions de gaz à effet de serre, fertilité des sols, effet sur la santé si une consommation régulière, moins de déforestation)", explique l’Inrae.
"C’est le principe d’une seule santé qui reconnaît l’interdépendance de la santé des êtres vivants, des animaux et des végétaux sauvages et domestiqués, des écosystèmes et des principes écologiques. Afin de tenir compte des limites planétaires et de leur dépassement"
En vue des nombreux bienfaits de ces produits sur la santé humaine et environnementale, le ministère de la Santé a élaboré des recommandations pour introduire les pois cassés, lentilles, haricots secs et pois chiches dans les habitudes alimentaires des français, avec des idées de recettes pour sortir de la redondance.
Comme le rappelle si bien l’Inrae, la consommation régulière de légumineuses va au-delà de la santé humaine. Ces protéines végétales nécessitent cinq à 10 fois moins de ressources en eau et en terre pour être produites que la viande. Elles diminuent également la consommation de gaz à effet de serre. Pour l'institution, elle permet d’englober la santé humaine, animale et environnementale.
"C’est le principe d’une seule santé qui reconnaît l’interdépendance de la santé des êtres vivants, des animaux et des végétaux sauvages et domestiqués, des écosystèmes et des principes écologiques. Afin de tenir compte des limites planétaires et de leur dépassement", indique l’agence.
Dans l’étude, les scientifiques ont mesuré les effets bénéfiques sur la santé sur différentes populations : aux Etats-Unis, au Canada, en Iran, en Amérique du Sud, en Chine, en Espagne dans un suivi qui s'étendait de quatre à 13 ans. Et voici un diaporama des différents bienfaits sur la santé humaine qui en ressort.
Réduit le risque d’apparition d’un diabète de type 2
1/7
Les légumineuses agissent sur la glycémie en limitant l’absorption des sucres par l’organisme.
Diminue le risque d’avoir du mauvais cholestérol
2/7
Elle réduit aussi le risque d’avoir du mauvais cholestérol, ou d'être en surpoids en agissant sur l'effet de satiété et en limitant l’absorption des graisses par l’organisme. Elle joue un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
Régule l’appétit
3/7
Elles ont un effet rassasiant qui régule l’appétit et prévient les fringales qui entraînent du surpoids.
Favorise le transit intestinal
4/7
Elles sont riches en fibres et permettent d’améliorer le transit intestinal et de maintenir en forme le microbiote.
Prévient les maladies cardiovasculaires
5/7
Comme elles limitent l’absorption des graisses par l’organisme, elle diminue le risque de contracter des maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux et l’infarctus du myocarde.
Remplace la consommation de viande
6/7
Elles constituent une grande source de protéines et d’acides aminés sans apporter de graisses saturées.
Elles subissent moins de traitements chimiques
7/7
Les légumineuses fabriquent dans leurs racines des bactéries qui captent l’azote présent dans l’air et le sol et le stockent sous forme de protéines dans les graines. Après la récolte, les racines restent dans le sol, s’y décomposent et l’enrichissent en azote organique, limitant l’usage de pesticides.
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