On parle d'inflammation lorsque le corps active le système immunitaire et envoie des cellules inflammatoires pour se protéger contre les agressions extérieures. Celles-ci ont pour rôle d'attaquer les bactéries et les virus ou de réparer les tissus endommagés. On distingue deux formes d'inflammation : aiguë et chronique.
Inflammation aiguë ou chronique : quelle différence ?
Généralement, la première est de courte durée (elle se compte en minutes, voire en jours), c'est la réponse de l'organisme aux stimuli dangereux. "Elle provoque une migration accrue de plasma et de cellules immunitaires du sang vers les tissus lésés, suivie d'une cascade de réactions biochimiques qui favorisent la réponse inflammatoire", expliquent les Instituts de recherche en santé du Canada.
Ce processus va permettre la guérison des tissus corporels lésés, par une blessure, une irritation ou une infection, par exemple. Cette inflammation peut se manifester par des symptômes physiques, comme des rougeurs, des gonflements, de la chaleur et des douleurs dans la zone touchée.
Inflammation chronique : un dérèglement du système immunitaire
L'inflammation chronique, quant à elle, peut durer des mois ou des années, même après la disparition du premier déclencheur. Autrement dit, votre corps continue à émettre des cellules inflammatoires alors que vous n'êtes ni malade, ni blessé. Or, une inflammation chronique peut favoriser le développement de nombreuses maladies, comme l'arthrite, la maladie de Crohn ou encore la maladie d'Alzheimer. Par ailleurs, il faut savoir que la plupart des inflammations chroniques sont systémiques, c’est-à-dire qu'elles ne s’arrêtent pas à une seule zone du corps, et sont légères.
Inversement, l'inflammation chronique peut elle-même être causée par certaines maladies. Certains comportements peuvent aussi être en cause. Par exemple, les personnes fumeuses, celles qui présentent un IMC élevé, ou encore celles qui consomment de l'alcool en excès sont plus à risque d'être touchées par ce dérèglement du système immunitaire.
Inflammation : quels sont les symptômes qui doivent alerter ?
Plusieurs signaux d'alerte sont révélateurs d'une inflammation dite aiguë. C'est une réponse à des dommages corporels soudains, comme une coupure par exemple. Pour en guérir, votre corps envoie des cellules inflammatoires à la blessure, qui vont ensuite permettre au processus de guérison de se mettre en place. Plusieurs symptômes visibles peuvent apparaître à l’endroit de la blessure et vous alerter :
- une peau rouge ;
- une douleur ou une sensibilité ;
- un gonflement ;
- de la chaleur.
L'inflammation peut également provoquer des symptômes pseudo-grippaux, comme de la fièvre, des frissons, de la fatigue, des maux de tête, une perte d'appétit et des raideurs musculaires.
En ce qui concerne l’inflammation chronique, votre corps va continuer à envoyer des cellules inflammatoires même lorsqu'il n'y a pas de danger extérieur. Par exemple, dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, les cellules et les substances inflammatoires attaquent les tissus articulaires, entraînant une inflammation qui peut causer de graves dommages aux articulations. Dans ce cas de figure, on va retrouver :
- les douleurs abdominales ;
- les douleurs thoraciques ;
- la fatigue ;
- la fièvre ;
- les douleurs ou raideurs articulaires ;
- les plaies de la bouche ;
- les éruptions cutanées.
La meilleure solution pour lutter contre ces inflammations est d’avoir un régime alimentaire et un mode de vie sain. Pour vous aider, des diététiciens ont recensé auprès du média américain Eat This Not That, la liste des cinq meilleurs fruits anti-inflammatoires à privilégier. Medisite fait le point en images.
Les canneberges
Les canneberges ont une teneur élevée en composés bioactifs, eux-mêmes associés à une activité antioxydante. “Un composé bioactif primaire dans les canneberges est un flavonoïde appelé quercétine”, indiquent les diététiciens. “Ces flavonoïdes ont été étudiés pour leur rôle dans la diminution de l'inflammation et pour leurs effets anticancéreux.”
Les oranges
Les oranges contiennent de l'hespérétine, un flavonoïde d'agrume. Sa particularité ? Il offre une protection contre l'inflammation pouvant entraîner des troubles neurodégénératifs tels que la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la sclérose en plaques.
Les myrtilles
Sa fonction anti-inflammatoire peut diminuer la résistance à l'insuline, une caractéristique du développement du diabète de type 2. Ce phénomène pourrait être attribué à la teneur en “anthocyanes” de la myrtille. Par ailleurs, ce fruit a également la capacité de modifier certaines hormones associées à l'utilisation du glucose par l'organisme.
Le pamplemousse
Le pamplemousse peut supprimer les réactions inflammatoires grâce à un composé majeur aussi présent dans les tomates : la naringine. En effet, celle-ci “a la capacité de réduire l'efficacité des “cytokines” pro-inflammatoires, connues pour contribuer aux dommages cellulaires”, expliquent les diététiciens. Le pamplemousse est également une excellente source de vitamine A et de vitamine C, essentielles à la fonction immunitaire.
Les fraises
Riche en acide ellagique, ce flavonoïde est un anti-inflammatoire et un antibactérien. Autre particularité, il peut renforcer la protection contre le cancer.
https://www.eatthis.com/best-fruits-inflammation/
https://my.clevelandclinic.org/health/symptoms/21660-inflammation
https://cihr-irsc.gc.ca/f/44070.html
https://www.webmd.com/arthritis/about-inflammation
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