La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) pourrait bien changer grâce à une équipe française du CHU de Montpellier. Publiés dans la revue New England Journal of Medicine, les résultats de l’étude concernent les patients atteints d’AVC sévères, à savoir souffrant d'un AVC aigu et/ou d'un grand infarctus de taille non limitée. Pour la communauté médicale, cette découverte présente un intérêt pour améliorer à la fois la qualité de vie et les taux de survie de ces patients.
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AVC : comment réduire son risqueLa technique de revascularisation des tissus cérébraux mise en lumière par la recherche est la thrombectomie endovasculaire. Il s’agit d’une intervention radiologique qui vise à retirer le caillot dans l’artère bloquée et à rétablir la circulation sanguine. Jusqu’à présent, elle était réservée aux patients moins lourdement touchés, avec un cerveau endommagé de manière partielle. Le cerveau des cas plus sévères était considéré comme déjà mort, endommagé irréversiblement.
AVC : améliorer la récupération et la survie des patients gravement touchés
Les chercheurs de la nouvelle étude ont testé l’hypothèse selon laquelle une reperfusion du tissu cérébral pouvait améliorer la récupération et la survie des patients sévèrement touchés par un AVC. Dans les 6 à 7 heures après l'apparition des symptômes, 333 personnes participant à l’étude ont été divisés en deux groupes équilibrés. Dans le premier groupe, les patients ont subi une thrombectomie endovasculaire en plus de recevoir des soins médicaux. Dans le deuxième, ils n’ont reçu que des soins médicaux (groupe témoin).
"La thrombectomie associée aux soins médicaux a permis d'obtenir de meilleurs résultats fonctionnels et une mortalité plus faible que les soins médicaux seuls, mais a entraîné une incidence plus élevée d'hémorragies intracérébrales symptomatiques", écrivent les auteurs de l’étude. Dans le détail, 9,6 % des patients du groupe thrombectomie ont présenté une hémorragie intracérébrale symptomatique, contre 5,7 % au sein du groupe témoin. En revanche, le décès - quelle qu'en soit la cause - est survenu chez 36,1 % des patients du groupe thrombectomie et chez 55,5 % des patients du groupe témoin à 90 jours.
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