Pour votre santé, favorisez les fèves et délaissez la viande rouge ! C’est la science qui le dit. D’après une étude publiée le 10 juillet 2023 dans la revue scientifique British Journal of Nutrition, consommer davantage de légumineuses et réduire son apport en viande rouge est meilleur pour la santé des os et augmente l’apport en protéines.
Plus précisément, les auteurs de cette étude, issus de l’Université de Helsinki (Finlande) ont démontré qu’une substitution partielle de la viande rouge transformée par des produits à base de pois et de fèves assure un apport suffisant en acide aminés et n’affecte pas négativement le métabolisme des os.
Viande rouge transformée : mieux vaut ne pas en consommer
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont observé 102 hommes finlandais, qui ont suivi un régime pendant six semaines. Ils ont divisé ces volontaires en deux groupes :
- Les participants du premier groupe ont consommé 760 grammes de viande rouge transformée par semaine, soit 25% de leur apport total en protéines. Une quantité qui correspond à la consommation moyenne de protéines chez les hommes finlandais.
- Les participants du second groupe ont consommé des produits fabriqués à partir de légumineuses, essentiellement des pois et des fèves, soit 20% de leur apport total en protéines. Au sein de ce groupe, la consommation de viande rouge transformée atteignait la limite maximale fixée par le Planetary Health Diet, un régime flexitarien pensé par une consommation spécialisée dans la nutrition de la revue scientifique The Lancet (200 grammes, soit 5% de leur apport total en protéines).
Résultats : aucune différence n’a été observée entre les deux groupes en termes de formation et de résorption osseuses. Les chercheurs n’ont pas non plus vu de différences en termes d’apport en calcium ou en vitamine D. Cela signifie que dans les deux groupes d’étude, les apports en acides aminés essentiels et en protéines correspondaient aux recommandations.
Fèves et pois : une alternative à la viande
“Réduire la part de viande rouge transformée dans son alimentation afin de ne pas dépasser la limite fixée par le Planetary Health Diet, tout en augmentant sa consommation de légumineuses cultivées en Finlande comme les pois et les fèves, est sain en termes d’apports en protéines. De même, la santé osseuse n’est pas compromise par un tel changement alimentaire”, a réagi dans un communiqué de presse l’un des auteurs de l’étude, le chercheur en nutrition Suvi Itkonen.
“Réduire notre consommation de viande est extrêmement important en termes d’impact environnemental”, a ajouté le scientifique. Les régimes incluant des produits à base de plantes sont de plus en plus populaires dans le monde.
Modérer sa consommation de produits laitiers
La récente actualisation de recommandations nutritionnelles nordiques (les directives nutritionnelles officielles dans les pays nordiques et les États baltes) met l’accent sur le besoin de réduire sa consommation de viande et de modérer sa consommation de produits laitiers.
“Dans cette étude, les volontaires ont consommé des produits laitiers comme ils en avaient l’habitude, d’où l’absence de changement dans leur apport en vitamine D et en calcium. Cependant, en termes de santé osseuse, il est important de garder à l’esprit que si l’on réduit la part de produits laitiers dans son alimentation, il est nécessaire de s’assurer que l’on se procure du calcium et de la vitamine D via d’autres sources. Ces sources peuvent être des boissons à base de plante et des produits semblables à des yaourts à forte teneur en calcium et en vitamine D, ou, quand cela est nécessaire, des compléments alimentaires”, conclut Suvi Itkonen.
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