Tout le monde en parle, l’airfryer a modifié notre façon de cuisiner, en proposant une alternative plus « saine » à la friture traditionnelle. Utilisant un système de cuisson par air chaud pulsé, cet appareil prétend minimiser l’utilisation d’huile tout en offrant une texture croustillante, un avantage séduisant pour ceux qui souhaitent limiter leur apport en graisses sans renoncer aux plaisirs gustatifs. Mais l’airfryer est-il réellement une option plus saine pour une utilisation régulière ?
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6 huiles de cuisson néfastes pour la santéComment fonctionne l’airfryer ?
Le principe de l’airfryer repose sur une circulation rapide de l’air chaud autour des aliments, provoquant ainsi une cuisson homogène et une surface dorée. La réaction de Maillard, qui se produit lors de la cuisson, joue un rôle important dans ce processus. Cette réaction chimique entre certains sucres et acides aminés, déclenchée par la chaleur, donne aux aliments leur croûte dorée et un goût grillé.
Cependant, bien que la réaction de Maillard rehausse les saveurs, elle n’est pas sans conséquences pour la santé. En effet, elle induit un phénomène de glycation dans l’organisme, c’est-à-dire la fixation de sucres sur des protéines. Ce processus est associé au vieillissement cellulaire et au développement de maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Dans le cas de personnes souffrant de diabète de type 2, l’exposition accrue aux sucres provoque une glycation plus fréquente, ce qui accentue ces risques.
Les substances toxiques : acrylamide et composés cancérigènes
Un autre point à considérer est la production de substances potentiellement nocives lors de la cuisson à haute température. L’airfryer, en dépit de son système de cuisson sans huile, peut produire de l’acrylamide, un composé chimique formé dans certains aliments riches en glucides cuits à plus de 120°C. Classé comme cancérigène potentiel, l’acrylamide est présent en plus grande quantité dans les aliments fortement grillés ou frits, tels que les pommes de terre et les céréales transformées.
Par ailleurs, d’autres composés toxiques, comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les amines hétérocycliques (AHC), peuvent se former, surtout lors de cuissons prolongées ou à des températures très élevées. Ces composés sont également associés à un risque accru de cancers. Une étude sud-coréenne menée en 2020 a mis en évidence les risques liés à une utilisation fréquente de l’airfryer, indiquant que, malgré ses avantages apparents, cet appareil pourrait produire des substances cancérigènes.
Une alternative intéressante, mais avec modération
Malgré les réserves évoquées, il est important de noter que l’airfryer présente certains avantages indéniables par rapport à la friture classique. En réduisant l’ajout d’huile, il diminue l’apport calorique et peut être une option intéressante pour ceux qui cherchent à adopter une alimentation plus équilibrée..
Néanmoins, pour minimiser les effets indésirables liés à la formation de substances toxiques, il est recommandé de ne pas utiliser l’airfryer quotidiennement, et de privilégier une température de cuisson modérée. Éviter de trop griller les aliments peut également limiter la production d’acrylamide et d’autres composés nuisibles.
Il est conseillé de varier les modes de cuisson et de limiter l’usage de l’airfryer à quelques occasions, en veillant à contrôler la température et la durée de cuisson afin de préserver sa santé à long terme.
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