Le petit déjeuner idéal dépend de votre sexe !

Le petit déjeuner idéa l n'existe pas… Ou du moins, il n’est pas universel ! C’est ce que révèle une étude de l’University de Waterloo (Canada). Publiée dans la revue Science Direct en octobre 2024, cette dernière suggère que les femmes ont tout intérêt à commencer la journée avec un repas riche en graisses, alors que les hommes devraient davantage baser leur petit déjeuner sur les glucides.

Des nutriments différents pour des métabolismes différents

Les glucides et les lipides (ou graisses) sont tous deux essentiels au corps humain, peu importe le sexe. Bons pour le cerveau, ces nutriments apportent aussi de l’énergie, sous une forme plus lente pour les premiers et plus rapide pour les seconds. Ces derniers participent aussi à la production d’hormones produites par les ovaires : les œstrogènes et la progestérone.

Mais pourquoi une telle différence de recommandation ? Tout dépend du métabolisme, c'est-à-dire la manière dont les nutriments sont transformés en énergie par le corps. La recherche dévoile que les corps féminins absorbent plus les graisses que les corps masculins, mais les brûlent plus rapidement par la suite.

Bien que l’étude ne soit pas formelle sur les raisons de cette différence d’absorption, elle suggère qu’elle découlerait d’écarts de stockage au niveau du foie et des tissus adipeux. A l’origine, le phénomène viendrait sûrement des œstrogènes : pour pallier le besoin en nutriments pendant les périodes comme la grossesse et l’allaitement, les corps féminins n’ont pas le même fonctionnement que leurs homologues masculins.

Les femmes, grandes oubliées ?

En outre, l’étude pointe le manque de recherches faites sur les métabolismes féminins. Historiquement, la science a tendance à s'être penchée davantage, voire quasi-exclusivement sur les métabolismes masculin s. Beaucoup de résultats et de conseils sont alors appliqués aux deux sexes, alors qu’ils ne s’avèrent exacts que pour les hommes.

Or, cette disparité peut mener à des différences au niveau des risques de maladies. En effet, en suivant des recommandations moins adaptées à leurs métabolismes, les femmes risquent de ne pas apporter à leurs corps les nutriments nécessaires dans les quantités adéquates. Cela pourrait mener à des risques de diabète ou d’obésité, des carences, ou encore des troubles digestifs.