" Pouvez-vous m’évaluer votre douleur sur une échelle de 1 à 10 ? ". Cette phrase qui fait partie du quotidien des soignants est un des moyens utilisés pour évaluer la souffrance. Des scientifiques Canadiens, ont établi un classement des douleursles plus intenses que le corps humain peut supporter.
La douleur est propre à chacun. Elle n’est pas ressentie et exprimée par tout le monde de la même manière. Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur, il s’agit d’une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associé à une lésion tissulaire réelle ou potentielle.
Il existe deux types de douleurs : aiguë et chronique. " La première agit comme une alarme qui permet au corps de se préparer à un danger. Elle est vitale pour la survie de l'espèce humaine. Elle est vive, réversible et facile à prendre en charge", explique le Dr Mathieu Bobet, médecin anesthésiste spécialisé dans la prise en charge de la douleur chronique.
" Ce stimulus va alors envoyer une information au cerveau depuis les récepteurs de la douleur, appelés nocicepteurs "
La seconde est quand elle, plus sournoise et difficile à traiter. " On parle de douleur chronique lorsqu’elle dure plus de 3 à 6 mois. Cette souffrance reste lorsque la cause principale a disparu. Elle est inutile et ne joue plus son rôle d’alarme. Ce type de douleur est considéré comme une maladie qui doit être prise en charge ", indique le Dr Bobet Mathieu.
Mais que se passe-t-il dans notre cerveau quand celle-ci apparaît ? Comment fonctionne-t-elle ? La douleur répond à un stimulus physique, chimique ou thermique. " Ce stimulus va alors envoyer une information au cerveau depuis les récepteurs de la douleur, appelés nocicepteurs ", indique le médecin anesthésiste. Ils sont localisés sur la peau, les muscles, les articulations et les viscères.
Mais face à ce sentiment universel, la question s’est longuement posée. Quelle est la douleur la plus intense. Catherine Bushnell, du Centre de recherche Alan-Edwards sur la douleur de l'Université McGill, a consacré ses trente années de carrière à explorer les multiples facettes de ce phénomène étrange qu'on commence tout juste à comprendre. Elle et son équipe ont mis au point l’index de la douleur de McGill qui répertorie le classement des pires souffrances physiques établi grâce à un questionnaire. Voici un diaporama des dix douleurs les plus intenses qui peuvent être ressenties.
Syndrome douloureux régional complexe (SDRC)
1/10
Ce syndrome se déclare le plus souvent après une lésion comme une fracture ou une intervention chirurgicales bénigne qui abîme un nerf et entraîne son dysfonctionnement. Le malade ressent alors des douleurs cuisantes avec une hypersensibilité. Une crise peut durer plusieurs mois et il n'existe pas de traitement du SDRC.
Piqure de Paraponera
2/10
Cette fourmi vivant en Amazonie délivre par son dard un venin neurotoxique extrêmement douloureux. Une sensation d’intense brûlure irradie dans tout le membre touché et provoque des contractions involontaires des muscles pendant plusieurs heures.
L'accouchement
3/10
Un premier accouchement est souvent décrit comme une expérience extrêmement douloureuse et très longue. Les douleurs sont dues aux contractions brutales du muscle utérin puis par l'extension du périnée au moment du passage de la tête du bébé.
Amputation d'un doigt
4/10
Le doigt étant la partie du corps la plus richement innervée, son amputation sans anesthésie provoque une douleur très intense. D'autant que la victime souffre souvent ensuite des douleurs dites du " membre fantôme ". Celle ci est localisé sur le membre amputé. Elle se caractérise par une douleur soudaine, fulgurante et pulsative et compressive. Elle est considérés comme une douleur neuropathique avec une physiopathologie complexe.
Maladie de Crohn
5/10
Cette inflammation, probablement auto-immune, du tube digestif entraine des crises de douleurs aiguës semblables à une crise d'appendicite qui ne pourrait être traitée. Les causes semblent être génétiques et environnementales.
Polyarthrite rhumatoïde
6/10
Le système immunitaire du malade s'attaque à la membrane des articulations qui, en réponse, gonfle et fabrique des enzymes inflammatoires provoquant de vives douleurs qui sont encore ravivées par le contact. L'inflammation continue finit par endommager tendons, cartilages et os.
Fibromyalgie
7/10
Cette maladie entraîne des douleurs diffuses tant au niveau articulaire que musculaire, une sensibilité à la pression associées à une fatigue intense, des troubles du sommeil. Un certain nombre de facteurs sont identifiés, mais ils différent d’une personne à l’autre.
Colique néphrétique
8/10
L'obstruction d'un canal d'excrétion urinaire par un calcul rénal provoque le gonflement du rein et des douleurs unilatérales très intenses et brutales qui partent des lombaires et rayonnent vers l'aine.
Migraine
9/10
Cette neuopathie se manifeste par des crises entrecoupées d'intervalles d'accalmie qui peuvent être déclenchées par des facteurs de risques. Ces derniers sont responsables de l'abaissement du seuil de migraine entrainant la libération de neuromédiateurs et donc de la survenue d'une crise.
Névralgie du trijumeau
10/10
Cette maladie appelée aussi se caractérise par des crises brutales et inattendues d'intenses douleurs sur la moitié du visage entre la paupière et la lèvre supérieure qui provoquent des contractions involontaires. Cela est souvent dû à une compression d'une partie du nerf trijumeau qui part de l'arrière du crâne pour innerver le visage.
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