Selon le dernier bulletin de Santé Publique France publié le 26 octobre, 4 094 malades confirmés d’infection par le virus Monkeypox ont été recensés dans l’Hexagone. Il ajoute : "le pic de contaminations a eu lieu fin juin/début juillet" et "le nombre de cas confirmés diminue depuis".
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Le visage de Robespierre reconstitué en 3DMalgré ces données encourageantes - observées également dans les pays les plus touchés par la variole du singe - le Comité d’urgence de l’OMS a annoncé dans un communiqué présenté le 1er novembre avoir décidé de maintenir l’alerte sanitaire sur cette infection virale.
Variole du singe : il reste "des raisons de s’inquiéter"
Au terme de sa troisième réunion tenue le 20 octobre dernier, le Comité d’urgence de l’OMS a reconnu que "certains progrès ont été accomplis dans la riposte mondiale à l'épidémie de monkeypox dans plusieurs pays", notamment sur la prévention et la vaccination.
Toutefois, les experts estiment qu’il reste des "raisons de s’inquiéter". Ils notent que la transmission du virus qui appartient au genre Orthopoxvirus, se poursuit dans certains états. Ils ont également remarqué une "inégalité persistante dans la préparation et la réponse au sein des États membres de l'OMS, un potentiel impact sanitaire plus important sur les populations vulnérables, un risque persistant de stigmatisation et de discrimination". Les spécialistes déplorent aussi "la faiblesse des systèmes de santé dans certains pays en développement entraînant une sous-déclaration" ainsi que "le manque persistant d'accès équitable aux diagnostics".
Monkeypox : une lutte avec des résultats encore mitigés
Depuis le début de l’épidémie de variole du singe début mai, le tableau sanitaire est “mitigé”. Si le risque pour la santé publique reste modéré à l'échelle mondiale, il y a de nombreuses divergences régionales. L’OMS estime qu’il est "élevé dans la Région des Amériques, passe d'élevé à modéré dans la Région européenne, reste modéré pour les Régions de l'Afrique, de la Méditerranée orientale et de l'Asie du Sud-Est, et reste faible dans la Région du Pacifique occidental".
La variole simienne - qui est endémique dans les pays d'Afrique centrale et occidentale - est une maladie zoonotique. C’est-à-dire qu’elle est causée par un agent pathogène transmis par un animal (rongeurs, singes). Néanmoins, une contamination de personne à personne est également possible, soit par contact direct avec les lésions cutanées et les muqueuses d’un malade ou encore par des gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). Le Monkeypox se caractérise par une forte fièvre accompagnée de maux de tête, de courbatures et d'une fatigue inexpliquée puis deux jours environ après par une éruption vésiculeuse sur le visage, les paumes des mains ou encore les organes génitaux.
77 934 cas de la variole du singe ont été confirmés entre le 1ᵉʳ janvier et le 1ᵉʳ novembre 2022 dans le monde. Ils étaient répartis dans 109 pays. 36 morts sont aussi à déplorer. Toutefois, le nombre de nouveaux diagnostics hebdomadaires de monkeypox ont chuté de 39,7% durant la semaine du 24 au 30 octobre par rapport à la précédente. Les patients résidaient principalement aux Amériques (89,2%) et en Europe (7,4%). La France est le 4e pays le plus touché (4094) après les USA (28 651), le Brésil (9 226) et l’Espagne (7 317).
https://www.who.int/news/item/01-11-2022-third-meeting-of-the-international-health-regulations-(2005)-(ihr)-emergency-committee-regarding-the-multi-country-outbreak-of-monkeypox
https://worldhealthorg.shinyapps.io/mpx_global/ consulté le 2 novembre 2022
https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-variole-du-singe-point-de-situation-au-25-octobre-2022
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